Que sont-ils devenus ? – Gilles Villancher : « J’avais envie de grand air »

« Bonjour beau jeune homme ! » La voix n’a pas changé, l’allure non plus. A Auray en ce lundi matin, sur la place Notre Dame, c’est jour de marché, de grand marché comme un jour de grande marée. Les clients déferlent de partout, ils vont, ils viennent au Cadoudal où le nouveau gérant depuis le 1er avril dernier les accueille avec son fils Julien. Un capitaine et son mousse qui ont déjà le pied marin et la tête dans les embruns _ mais il fait toujours beau en Bretagne ! _ et veillent à la bonne marche du bar-hôtel. Ce matin, tout l’équipage est sur le pont.

Gilles Villancher n’arbore aucun signe ostentatoire d’un pirate de la baie de Quiberon mais sur cette lande de terre, il est déjà chez lui à bord de son vaisseau, Le Cadoudal. Douze chambres à l’hôtel, un bar avec cheminée pour les flambées en hiver et la terrasse pour étancher la soif printanière.

Il a fait le grand saut. Il a quitté Montceau-les-Mines pour un nouvel horizon, un nouveau cadre de vie. Quand le 30 décembre 2020, le Vendôme a fermé ses portes, Gilles a saisi l’opportunité. De la Bretagne, il en avait gardé de très bons souvenirs, alors il a placé la boussole sur la proue de la voiture, tiré des bords jusqu’au Morbihan et cherché un port d’attache.

Une façon de vivre toute différente

Des établissements, il en a visités et, un jour, le vent tombe et sa chaloupe vient s’échouer à la terrasse du Cadoudal à Auray. « Quand j’ai mis un pied à l’intérieur, je me suis dit, c’est lui. J’ai eu un coup de coeur ». Gilles s’attache très vite et très vite les Alréens se sont attachés à lui. A peine deux mois qu’il a jeté l’ancre que « Gilles » ou « Gilou » fait déjà partie de la flotte. Les mamies du tricot l’adorent _ association des Tricopines _ , les restaurateurs aussi notamment son copain togolais de La Petite Casserole ou toute la bande de La Popote. « Ici, j’aime leur façon de vivre, ils ne sont pas pris par le temps. C’est tranquille » dit-il.

Pour l’heure toutefois, Gilles ne chôme pas. Le Cadoudal est ouvert tous les jours. « Le bar et l’hôtel, c’est beaucoup de travail. Nous sommes juste avant la saison, alors il ne faut pas se louper ». Mais il sait qu’il peut compter sur son personnel qu’il a repris à son arrivée et sur Julien.

L’araignée de mer, les fruits de mer, ils s’en accommodent parfaitement. Il les « pêche » juste en face. Autant dire que le cadre est idyllique et les personnes charmantes.

Gilles est parti à l’aventure celle de l’authenticité et du dépaysement. Il a trouvé son bonheur entre les belles demeures à colombages et ces pierres taillées au fil des siècles.

Bon vent !

Jean Bernard

2 commentaires :

  1. Un grand bonjour à gilles et ju ju , bonne réussite. Nathalie et Bruno.

  2. Très bel article ! C’est beau d’aller au bout de ces rêves… Belle vie à lui et à son fils

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