Présidentielle 2022 – Fabien Roussel (PCF), l’homme providentiel

  membre du PGE-Bassin minier –  Fabien Roussel a présenté le programme du PCF pour la présidentielle. (suite)   Biens communs, services publics, Sécurité sociale du 21e siècle.

18 – L’usage des drogues : Des choix politiques ambitieux et des moyens à la hauteur devront permettre d’investir dans la formation et le recrutement de personnels dédiés, le développement sur tout le territoire de centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), le renforcement de la médecine scolaire et des services d’accueil spécifiques, l’accompagnement des associations. Cette action sera complétée par la lutte résolue contre les trafics, ce qui exigera que des moyens supplémentaires soient affectés aux services de police et de douane, ainsi qu’aux instances judiciaires compétentes. Quant aux questions de légalisation ou de dépénalisation de l’usage du cannabis, les enjeux qu’elles soulèvent comme la diversité des opinions en présence, nécessiteront un débat démocratique, rigoureux et éclairé.

19 – L’augmentation du temps scolaire :  Le droit à scolarité à 2 ans sera garanti. Le temps scolaire augmentera progressivement, pour parvenir à 27 heures par semaine en maternelle et en élémentaire, et à 32 heures au collège. Il s’agit de donner plus de temps en classe, avec les enseignant·e·s, pour varier les activités, donner du sens aux apprentissages et résoudre les difficultés. L’école pourra se faire à l’école : il n’y aura plus de devoirs à la maison, le temps en dehors de l’école sera libéré pour la vie de famille et les loisirs, avec le développement de loisirs éducatifs et de qualité, encadrés par des animateur·trice·s formé·e·s et correctement rémunéré·e·s. Cela se fera sans augmenter le temps de travail des enseignant·e·s, grâce à des enseignant·e·s surnuméraires en primaire. Le budget de l’Éducation nationale progressera de 45 %, pour atteindre 80 milliards d’euros et permettre de financer ce projet éducatif.

20 – Les enseignant·e·s retrouveront les moyens d’exercer leurs missions :  90 000 recrutements seront planifiés. Ils recevront une formation de niveau bac+5, alliant formation disciplinaire universitaire et formation professionnelle. Dès leur pré-recrutement au niveau bac ou licence, les futur·e·s enseignant·e·s bénéficieront du statut d’élève-fonctionnaire stagiaire, et ils percevront un traitement équivalent au premier échelon, avec engagement pour eux d’exercer dix ans dans l’Éducation nationale. Un temps de concertation et de formation sera inclus dans le service des enseignant·e·s, sans augmentation de leur temps de travail, et la formation continue sera reconstruite. Les salaires seront augmentés de 30 %, et le point d’indice sera dégelé, comme pour tous les fonctionnaires. Les programmes seront élaborés démocratiquement, avec les enseignantes et les enseignants, en fonction de leur expérience de la classe.

21 – La réussite scolaire sera une priorité : Un fonds national sera constitué pour garantir la gratuité de tout ce qui est nécessaire aux parcours éducatifs. Les effectifs des classes seront réduits, ils ne devront jamais dépasser les 15 élèves en toute petite section de maternelle, les 20 élèves en maternelle et en primaire, les 25 dans le secondaire. Des effectifs plus légers seront prévus en éducation prioritaire (12 maximum). Des équipes pluridisciplinaires seront reconstruites : médecins scolaires, psychologues, enseignantes et enseignants spécialisés, personnels de la vie scolaire. L’accompagnement des élèves sera effectué par de nouveaux conseils d’orientation. Un véritable métier d’accompagnement des élèves en situation de handicap verra le jour, sous statut de la fonction publique, avec un salaire digne et une formation ambitieuse. En fonction des besoins des enfants et de leurs familles, la scolarité des élèves handicapé·e·s doit pouvoir être confiée à des enseignant·e·s spécialisé·e·s, formé·e·s et soutenu·e·s dans des structures adaptées (Instituts médico-éducatifs (IME), Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (Itep), Sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa), en visant l’inclusion scolaire de toutes et tous.

22 – Un plan de construction et d’amélioration des établissements publics et de leur équipement sera lancé : Il devra être élaboré de concert avec les collectivités territoriales, premières concernées par la reconstruction d’une politique éducative digne de notre pays et de sa jeunesse. Impossible d’atteindre l’objectif de plus d’école avec des effectifs réduits par classe, sans disposer de locaux et d’équipements suffisant.

23 – L’aménagement du territoire permettra que l’usager trouve, près de chez lui, un bouquet de services publics de proximité :  Ceux-ci répondront aux besoins de la vie quotidienne, avec des horaires adaptés aux attentes de chacune et de chacun. Il sera reconnu aux élu·e·s locaux et nationaux un pouvoir de contrôle et d’analyse de la couverture des besoins de la population par les services publics. (à suivre)

3 commentaires :

  1. Je ne suis pas de gauche mais il faut bien reconnaître que le premier secrétaire du PC
    a les pieds sur terre et évoque des sujets que nombres de ces prédécesseurs n’osaient aborder.
    Un nouveau visage du PC plus proche de la réalité et inébranlable face aux critiques.
    Bravo pour cette mue.👍🇨🇵

  2. Depuis toujours , quelle que soit la teneur opportuniste des propos volubiles de son « Khalif » , le PCF vocifère contre le patron , éructe contre le bourgeois , fustige l’actionnaire , et opère systématiquement un matraquage en règle du parti pour lequel il appelle néanmoins à voter au deuxième tour !
    Soit ! De ce point de vue , son cahier des charges est respecté !!
    Pourtant , dans le même temps , il nous explique que l’ouvrier peut parfaitement se passer de patron , qu’il n’a que faire de l’argent du bourgeois ou de l’actionnaire et qu’accessoirement , appeler à voter pour son « meilleur ennemi » est utile à la survie des idées qu’il défend !!
    Surprenant … non ?
    N’y a t-il pas là une étonnante contradiction ?
    Pourquoi dans ce cas , ne pas montrer la voie en mettant en pratique les solutions qu’il proclame ?
    Pourquoi ne pas investir son propre argent et celui de son clone CGT à la création de « SCOP » ?
    Pourquoi continuer de gaspiller une énergie considérable à hurler à la lune et braire dans le vent , puisqu’il a , semble-t-il , la solution à portée de main ?
    Le PCF souffrirait-il du syndrome de « La petite fille qui préfère continuer de pleurer sur le quai de la gare » ?

    • Pourquoi pas? Parce que tout simplement les leviers de l’argent et du pouvoir sont dans les mains de seulement quelques uns. https://fr.statista.com/infographie/3962/la-pyramide-des-richesses/
      Or, comme il est nécessaire de lever quelques millions d’euros pour lancer certaines entreprises, que ces millions d’euros sont à la discrétion de ceux qui les possèdent (banques, assurances, fonds d’investissement, entreprises très lucratives (énergie et communication….)…..bien plus que les associations, syndicats et scop……) pour savoir quoi en faire……et réclamer des pourcentages de dividendes non seulement intenables dans une croissance globale en berne par les limites atteintes des matières premières et par l’absence de culture de la responsabilité qui fait payer les pertes par l’assurance publique, voilà où se trouvent donc les murs à gravir. (lire Arjun Appadurai, et l’incertitude de Knight : https://neoeconomicus.fr/frank-knight-du-risque-a-lincertitude/ et le choix court-termiste des dividendes dans une société entreprise de long terme) (et je n’évoque pas ici les « conflits d’intérêts » et « délits d’initiés » qui sont des sujets autrement plus complexes mais qui pèsent assez lourd dans la balance)
      Je suis le premier à condamner cette caricature malsaine des « gentils ouvriers » contre les « méchants patrons » (d’ailleurs seulement utilisée de part et d’autre pour critiquer, le fond de la pensée est bien plus subtil mais masquée par les slogans d’affichage, terrible travers de nos sociétés), car il y a de tout de chaque côté, soit aussi des « patrons » « bienveillants » et des « ouvriers » « imbéciles », mais force est de constater que l’entente n’est pas au beau fixe entre les uns et les autres par des intérêts totalement divergents et des vocabulaires non partagées, ce qui n’aide pas à pérenniser une société entreprenariale équilibrée et intelligente, sage et raisonnable.
      La première chose à faire serait de se calmer de part et d’autres, d’accepter les intérêts contradictoires, de les reconnaître et les discuter tranquillement, de poser cartes sur tables (ça, ce sera le plus difficile : la sincérité du but à atteindre chez chacun) en ayant un objectif commun : l’équilibre de santé de la Vie de Tous et Tout sur la Planète en articulant en permanence le public et le privé en souplesse et en douceur. Alors, Au travail !…..

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