Ce ne sont pas les effets de la canicule, mais il est effectif que le 9 août 1564 Charles IX, par L’Édit de Roussillon sur le Rhône, consacre le 1er janvier comme début de l’année calendaire dans toute la France. Il respectait en cela l’article 39 de l’édit de Saint-Germain qui prescrivait de dater les actes publics en faisant commencer les années au 1er janvier. Parce qu’auparavant : le début de l’année variait selon les provinces et les pays.
Par exemple, à Lyon le 1er jour de l’année était le 25 décembre, dans d’autres endroits l’année commençait le jour de Pâques. Le 25 mars était le nouvel an dans la grande majorité de la chrétienté médiévale.
Une coutume qui a survécu au changement de date consistait entre le 25 mars et le 1er avril à se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l’année nouvelle. On leur avait conservé leur ancienne appellation romaine : étrennes.
Il fallu attendre 1622 pour que le pape Grégoire XV généralise le 1er janvier comme premier jour du calendrier dans l’ensemble du monde catholique.
Du coup la période du 25 mars au 1er avril s’est trouvée sans affectation, alors une nouvelle tradition est née de l’application de l’Edit de Roussillon : au lieu de cadeaux les enfants se mirent à jouer de petites farces surtout à leurs parents ou amis. Des cadeaux pour rire en quelque sorte. Ce fut la naissance du poisson d’avril.
En Angleterre le 1er avril a pris pour appellation d’« April Fool ‘s day » (jour des nigauds d’avril) ou « All Fool’s day » (jour de tous les nigauds). Au Brésil c’est le Dia dos bobos (« jour des nigauds ») ou la « journée du mensonge ». En Espagne ou en Argentine ce n’est pas le 1er avril mais le 28 décembre que la presse pratique les noticias para risas
Mais quoiqu’il en soit : un 9 août le calendrier a commencé le 1er janvier.
Gilles DESNOIX
