Des étudiants qui forment le logo Paris 2024 sur le parquet de la halle des sports au Creusot et font le ban bourguignon à l’arrivée de Tony Estanguet, pas de doute, la cité industrielle en ce jeudi matin, se voyait déjà en haut de l’affiche, prête à accueillir sur ses terres, une équipe de tennis de table en préparation olympique juste avant la grande échéance à Paris.
C’était sa façon d’indiquer au co-président du COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques) que la ville aspirait à faire briller les couleurs des cinq anneaux olympiques.
Tony Estanguet s’est vite senti à l’aise au milieu des étudiants en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), « je suis aussi passé par-là à Toulouse, je replonge quelques années en arrière » déclare le triple champion olympique de canoë (C1, slalom).
Avec un tel palmarès (ajoutons au passage trois fois champion du Monde, trois fois champion d’Europe) et le titre de vice-président du COJO, Le Creusot versait dans le sublime, l’exceptionnel et avait à coeur d’impressionner un tel sportif de très haut niveau.
Evidemment, aujourd’hui, la cité de la famille Schneider, a davantage la réputation « de l’excellence d’une terre d’industrie et universitaire » rappelle le maire, David Marti, « mais le Creusot est une ville qui aime le sport » s’empresse-t-il d’ajouter devant Tony Estanguet et Bernard Lapasset, président d’honneur du comité d’organisation venus jauger les capacités d’accueil de la ville. « Nous avons les infrastructures, notamment cette halle des sports et nous avons l’ambition d’accueillir une formation olympique. En toute objectivité, nous le méritons » dit sans détours David Marti.
Que désire Tony Estanguet ? La réussite de l’organisation de Paris 2024 mais que ces Jeux Olympiques provoquent au plus haut niveau comme un déclic pour donner au sport la place qui lui revient. « En France, il reste une activité de distraction ». C’est la base, aux jeunes de donner l’impulsion, « à vous de vous impliquer pour mieux développer le sport, donner envie aux gens de se licencier dans les clubs » explique le vice-président du COJO. « Organiser de grands Jeux passe par une démarche collective ».
Le Creusot terre d’industrie sera-t-elle terre olympique ? C’est toute la question.
Jean Bernard