L’ambiance est nettement mois tendue à Pouilloux qu’à d’autres endroits pas si éloignés. Pouilloux, c’est la campagne et la vie qui va avec et les vicissitudes afférentes à la fonction de maire.
Michel Chardeau élu premier magistrat à Pouilloux en 2014 après deux mandats d’adjoint aux associations, a décidé de se représenter en mars 2020. « Etre maire, c’est une fonction qui m’intéresse et je me sens encore capable de faire un mandat », explique-t-il. « En 2014, j’arrivais à la retraite alors je pouvais assumer ».
A 65 ans, il aspire donc à prolonger son mandat pour six années supplémentaires. Tout est déjà prêt pour les élections. Même la liste avec 15 noms. « Trois conseillers de l’actuelle municipalité ne souhaitent pas continuer, je respecte leur décision et nous devions remplacer également un membre décédé en 2017. A ce jour, nous sommes donc 10 à repartir » indique Michel Chardeau.
Depuis qu’il a pris sa décision cet automne de solliciter un nouveau mandat, « nous nous sommes réunis pour réfléchir sur les cinq noms qui viendraient se joindre à la liste. C’est un décision collective ». Trois femmes et deux hommes ont donné leur accord. « C’est une liste apolitique. Il n’y a pas de parti de politique à Pouilloux » insiste Michel Chardeau.
Pas de politique politicienne mais rien interdit une deuxième liste de venir contrarier le dessein de la première. A priori, tout est calme à l’horizon.
Maire à Pouilloux, c’est préserver l’école, « s’opposer en 2015 en accord avec mon collègue de Saint-Romain-sous-Gourdon, d’instaurer la maternelle sur une commune, le primaire sur l’autre », rappelle Michel Chardeau. « Géographiquement parlant, c’était un non sens ».
C’est aussi faire le forcing auprès de l’OPAC d’entretenir ses bâtiments au bourg, « notamment effectuer le démoussage du toit de la fromagerie. Deux ans que nous attendons sachant que la commune participe à 50% du coût des travaux ».
Deux autres sujets sont régulièrement sur le bureau du maire, celui du Tamaron qui déborde d’actualité et les soucis liés à la voltige à l’aérodrome. Certains riverains se plaignent parfois du bruit et des couloirs pas toujours respectés par les pilotes.
Sur le Tamaron, Michel Chardeau comprend la colère des Polliaciens bloqués le soir du réveillon de Noël. « Mais la loi n’autorise pas de nettoyer le lit de la rivière » précise-t-il. « Des travaux sont nécessaires » admet-il. « Un nouveau curage est prévu sous le pont en 2020 ».
Faire l’unanimité chez les 1010 habitants de Pouilloux (dernier recensement qui vient d’arriver), n’est pas chose facile. « Il ne faut pas craindre les critiques, elles sont plus nombreuses que les remerciements » glisse Michel Chardeau.
A la marie, il faut être polyvalent, « c’est une fonction presque à plein temps » que le maire partage avec la secrétaire. Un binôme inéluctable.
Jean Bernard
Il faudrait une deuxième liste sinon c’est reparti pour six ans d’immobilisme dans cette commune dortoir de la banlieue de montceau.