Un vibrant hommage a été rendu ce samedi 24 mai à Jérôme LARONZE, trop tôt disparu après qu’un gendarme, par un geste irresponsable, lui a ôté la vie le 20 mai 2017, 8 ans déjà. Les personnes présentes sur les marches du palais de justice de Chalon-sur-Saône ont lu tour à tour des témoignages émouvants de ce qu’à vécu Jérôme avant son décès et de ce que vit sa famille dans la recherche de la vérité depuis son décès.
Après l’annonce de la fin de l’instruction, on pouvait lire sur les visages de la famille et des nombreux soutiens une vive inquiétude quant à la décision du juge d’instruction d’ordonner la destruction des scellés: à savoir les fameux étuis de balles, les uniformes et armes des gendarmes… et cela avant un éventuel passage au tribunal que le Procureur de la République de Chalon doit décider d’ici 3 mois. DANS QUEL BUT?
Le comité de soutien a mimé la destruction des pièces à conviction sur les marches du tribunal de Chalon-Sur-Saône.
Voir article paru dans le journal Libération le 23 mai 2025 « Paysan abattu par un gendarme, la justice attendue de pied ferme ».

Daniel C.

Huit ans après la mort de Jérôme LARONZE, l’instruction est toujours en cours. 4 juges se sont succédé. Des centaines de procès-verbaux et rapports ont été établis, mais les conclusions finales tardent. Et pourtant, par décision du 28 février 2020, le Tribunal administratif de DIJON a annulé les contrôles administratifs survenus sur la ferme de Jérôme. Par décision du 23 décembre 2024, la Défenseure des droits a considéré que les tirs mortels du gendarme (5 tirs en 7 secondes dont 3 tirs mortels) n’étaient ni absolument nécessaires, ni proportionnés, invalidant ainsi la thèse de la légitime-défense. La Défenseure des droits a également considéré qu’en n’engageant aucun geste pour secourir Jérôme LARONZE, M. B, mais également 4 autres gendarmes, Mme C, M. E, M. F et Mme D ont manqué à l’obligation de porter secours. La défenseure des droits a déploré qu’aucune enquête administrative n’ait été diligentée après le décès de Jérôme LARONZE et a rappelé que l’existence d’une enquête judiciaire ne fait pas obstacle à l’ouverture d’une enquête administrative portant sur les mêmes faits, dont l’objet est de déterminer si des manquements déontologiques ont été commis. Considérant que de graves manquements ont été commis, la Défenseure des droits a adressé sa décision au ministre de l’intérieur, lui donnant un délai de deux mois pour se saisir de cette affaire. Aucune suite n’a été apportée à cette décision par Monsieur RETAILLEAU.
