Le temps du vin de merde en répression au beaujolais nouveau est passé alors que les vendanges approchent à grands pas. Au Mont-Chanin bar, il y a un temps pour tout. Voici le temps de la brocante. « Nous avons fait le puces du déconfinement les 27 et 28 juin, mais rien d’officiel » raconte René. Aujourd’hui, c’est la première de l’après, la rencontre du troisième type, le contact avec l’au-delà, ces exposants en mal de chiffre d’affaires et des visiteurs à la recherche de la bonne affaire.
A un moment, il y a connexion, les fils se touchent. L’étincelle est là et bien là. Dans un coin du bar, le zizi coin coin donne ses lettres de noblesse à la manifestation. « Ce sont quand même des Belges qui ont inventé ce breuvage à base de pulpe de citron et de cointreau » rappelle René. Comme quoi, tout fout le camp. Même dans le breuvage, la Belgique prend le meilleur sur la France.
La brocante, elle, est bien en place. « Dès 2h30, le premier exposant a débarqué » précise Carlos, le cahier sous le bras et le stylo à la main. Depuis ce matin, il arpente les stands un à un. Il a même fallu, au dernier moment pour accueillir tout le monde, transformé un parking en aire de brocante. « La demande est forte. Vous savez, pour un particulier, se faire un p’tit billet permet d’améliorer l’ordinaire », souligne-t-il. Les temps sont durs.
Cette année, le Puces Bourgogne du sud fêtent leur vingtième anniversaire. « 20 ans de brocante, c’est un bel âge et preuve que nous sommes dans le vrai » ajoute René.
Une brocante une fois par mois depuis vingt ans, sauf au mois d’août, voilà une performance qui mérite bien un zizi coin coin. Quelle belle initiative, la brocante. Le zizi coin coin également, ça va de paire.
Jean Bernard
C triste René était un grand monsieur…
Condoléances à Carlos et la famille…