Ils ne devaient jouer qu’une seule fois mais le succès a été tel qu’une deuxième date a été programmée. Après le 10 octobre dernier sur la scène de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, la comédie musicale Rutabaga a investi la salle des fêtes du syndicat des mineurs en ce jour chargé d’histoire, le 11 novembre. Il est même prévu qu’elle se joue en janvier à Autun quand d’autres villes du département se montrent également intéressées.
Même Roger Joly, l’un des derniers résistants montcelliens, qui après avoir assisté à toutes les cérémonies du matin, qui avait déjà beaucoup apprécié une première fois la comédie musicale, est revenu. Hilare par moments, concentré à d’autres et même debout _ le seul dans la salle _ quand la troupe entonne le chant des Partisans.
Il n’est pas étonnant que Rutabaga soit à ce point plébiscité. Même si 80% des comédiens n’avaient auparavant jamais mis les pieds sur une scène, le résultat dépasse les espérances. Retracer en chanson la vie des Français sous l’occupation aurait pu laisser croire à un amusement entre copains et copines, sorte troupe de patronage ou de kermesse de fin d’année avec toutes les imperfections d’une bande d’amateurs.
C’est mal connaître Claude Maillot Bagnard, qui déjà, ne laisse rien passer et a su donner une véritable colonne vertébrale à cette comédie qui plonge le spectateur dans les affres de la guerre jusqu’à la joie de la libération.
Tout le monde est à sa place, chacun tient sa place, de 6 à 80 ans. Et c’est divin. Même les décors de Georges Bagnard. Roger Harth peut prendre ombrage.
Rutabaga rappelle les heures sombres de 39/45, la libération de la France mais cette comédie musicale, par l’intermédiaire du Rotary de Montceau, va aider les personnes atteintes d’autisme, cette maladie invisible, un handicap préfèrent elles dire. Les recettes (10 € l’entrée) sont entièrement reversées au profit de l’autisme.
Le rutabaga, légume très peu appréciés durant de guerre, a pris sa revanche. On adore.
Jean Bernard
Bravo pour cette belle prestation.
De très belles voix sur des textes très profonds qui nous ont permis de faire un bond émouvant dans les vingt ans de nos parents.
Merci à toute la troupe.