Le fait est rare du moins sur le Bassin minier, en cette fin d’après-midi, au bâtiment K, rue de Foucauld dans le quartier Salengro à Montceau-les-Mines, une famille kosovare a été expulsée de son logements par la police.
Aussitôt, la jeune fille de 15 ans a alerté RESF (Réseau éducation sans frontières) dont Claire Bruneau qui a en charge « administrative » cette famille. Ils sont arrivés à plusieurs au 4e étage de la tour K, impuissants de constater que la police (ils étaient 5 ou 6) appliquait les ordres du préfet.
Ce mercredi 31 octobre 2018, ce scénario, cette famille kosovare l’imaginait depuis qu’elle avait reçu un courrier de la préfecture indiquant qu’à tout moment, elle était susceptible d’être expulsée de son logement.
Une famille, le père, la mère, deux garçons de 10 et 12 ans et une fille (15 ans), a fui le Kosovar voici quatre ans. En transit par Mâcon, elle s’est tout d’abord installée à Ciry-le-Noble et, depuis deux ans, à Montceau-les-Mines. Elle a bénéficié des logements du CADA (centre d’accueil de demandeurs d’asile) tout en espérant obtenir de la France, le statut de réfugié et donc la protection de l’Etat.
Or, par deux fois la demande a été rejetée d’où la situation du jour et l’expulsion. Les trois enfants sont scolarisés et leur maman venait d’obtenir une promesse d’embauche.
Les membres de RESF ont prévenu la mairie de Montceau qui dans l’urgence, par l’intermédiaire de Jocelyne Buchalik, l’adjointe d’astreinte, a trouvé un appartement pour loger la famille, une solution provisoire. RESF a assuré le transport.
Au moment de quitter la rue de Faucould, les deux garçons manquaient à l’appel. « Ils sont partis fêter Halloween avec des copains » expliquait leur soeur. Imaginez leur tête à leur retour. Leur chez eux n’est plus chez eux.
La face sombre d’Halloween.
Jean Bernard
A Chalon, même jour même heure deux expulsions aussi sur ordre du préfet. Une femme seule avec deux enfants scolarisés et une femme seule mais en souffrance et en soins psychiatrique. Et au Creusot une autre famille avec un enfant scolarisé qui a échappé de peu et qui est assignée à résidence comme les deux familles de chalon. ET tout cela sur ordre du Préfet qui a créé une cellule éloignement pour plus d’efficacité et qui n’entend pas la situation humaine des personnes. Il veut juste ajouter de la souffrance aux souffrances déjà vécues et traversées.
Quelle tristesse d’assister à cela ! Bcp de nos grand parents se retourneraient dans leurs tombes s’ils voyaient ce que l’on fait de ce pays qui fût une terre d’accueil.
Cela me rappelle une autre vague d’expulsions en Saône et Loire il y’a quelques années. Pour le jeune lycéen de montceau, enmené à St Exupéry avec juste son cartable, une grande manifestation et des marches blanches avaient permis son retour en France.
C’est quoi ce pays? C’est le nôtre ? Ça coûtait quoi à comparer de tout ce que nos hauts fonctionnaires se payent gracieusement sur notre dos ?
J’espère un geste de Mme Jarrot pour cette famille.
Comme dit la chanson « oh mon dieu, qu’est-ce qu’on laisse à nos mômes »….
Je pense qu’il est vrai et louable de soutenir ces familles mais pas de différences nous devons agir pour tout les malheureux mais pas uniquement lorsqu’il s’agit de famille venues des pays satellites de l’ex urss.
Justice pour tous sans distinctions.