L’instruction est sans doute loin d’être terminée sachant que madame le juge a lancé une commission rogatoire dans le but d’entendre des personnes éloignées du département.
En attendant de rassembler le maximum d’éléments concernant cette affaire où une aide-soignante, en poste la nuit, est soupçonnée de maltraitance, violence et d’homicide involontaire sur des résidents de l’EHPAD Les Hortensias à Montceau-les-Mines, une unité d’hébergement renforcé Alzheimer, nous avons retrouvé une nouvelle famille du Bassin minier qui a déposé plainte en juillet 2020 au commissariat de police. Elles sont quatre à l’avoir fait.
Là encore, les enfants n’ont pas compris pourquoi leur maman à partir de l’hiver dernier (2019/2020) présentait des ecchymoses sur le corps et le visage. Pour toute explication, la même réponse revenait en boucle : « Elle tombe ». Mais toujours la nuit.
« Combien de fois sommes-nous allés la chercher aux urgences » se souvient l’un de ses proches. Cette dame âgée de 85 ans a séjourné trois ans aux Hortensias avant de quitter l’établissement et en intégrer un autre où elle est décédée en janvier dernier.
Cette enquête est particulièrement délicate car comme le laisse entendre un proche du dossier, que l’aide-soignante puisse avoir fait subir des sévices à des résidents, ce qui est inqualifiable et inadmissible si les faits sont avérés _ elle a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire _, les enquêteurs tentent également de déterminer les responsabilités au sein de l’hôpital de Montceau dont dépend cette unité Alzheimer qui compte, rappelons-le, douze résidents.
« Il est impensable que les agissements de cette aide-soignante, si elle a opéré de la sorte de si longs mois aux Hortensias, n’aient pas alerté la hiérarchie » glisse-t-on dans l’entourage du dossier. Aussi, a t-il fallu une dénonciation pour l’interpeller.
L’avocat de l’aide-soignante, Maître Vermorel le laissait sous-entendre dans sa déclaration le 10 février dernier, puisqu’il évoquait « des problèmes structurels généraux liés à un abandon des politiques publiques sur la gériatrie et la psychiatrie ». Trop générique mais en lisant entre les lignes…
Quatre plaintes, une coupable toute désignée à qui il est reproché maltraitance, violence et un homicide involontaire (lire ou relire ci-dessous) et des familles qui depuis juillet dernier vivent un cauchemar. « Nous leur avons confié un de nos proches en toute confiance et voilà le résultat ».
Jean Bernard
comment voulez-vous que le personnel ne soit pas usé face à la demande de travail:changer le lit SEUL de la personne après une nuit(couche culotte arrachée)à partir de 4heures du matin !!même son chien on ne le réveille pas à cette heure-ci!
Alors bien sur le personnel n’en peux plus.
Quand allons nous prendre en compte la fatigue des personnels soignants?et créer des emplois?