C’est un endroit précieux et incontournable. Or, François Gambut, le président d’honneur de l’association du camion ancien à Montceau-les-Mines, est un homme qui ne transige d’aucune manière surtout lorsqu’il s’installe sur son trône. « Tant que nous ne pourrons pas ouvrir les toilettes, l’usine Aillot n’ouvrira pas au public ».
Devant une telle débauche d’énergie lui qui aime pourtant se poser, a tenu bon. Il n’a pas souhaité crier plus fort, ni se vider l’esprit, il a préféré laisser glisser, attendre sagement comme tombe une feuille au fond du trou avant de pousser un gros ouf de soulagement. Une délivrance.
Enfin les toilettes ressuscitaient et samedi dernier, l’usine Alliot retrouvait le chemin du spectacle et le public le parcours fléché qui mène au petit coin. Encore mieux que le bon coin, c’est un grand coin. L’important c’est de s’y sentir à l’aise, « on peut y venir prendre l’apéro » souffle François Gambut. Même en pèlerinage, se prosterner en signe d’adoration.
La réouverture des toilettes a été vécue comme une renaissance. « Il a dû faire une drôle de gueule le premier mec qui a fait caca », des paroles d’une grande profondeur de Jean Carmet.
Tout ça pour rappeler que ce vendredi 3 juillet, en soirée, l’opération Baraillot reprend du service.
J.B.