Le feuilleton Eolane nous tient en haleine jusqu’à sans doute, un jour, en perdre haleine tant la situation entre Eolane France et le site montcellien est confuse. Aujourd’hui encore, les salariés ne savent toujours pas sur quel pied danser, même si pour Alain Schleich, le représentant du personnel, il croit davantage à la reprise qu’à la fermeture.
Tout laissait penser qu’après le 18 septembre et le jugement en faveur des salariés ordonnant à la SAS Eolane de recommencer la procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, la direction allait clairement indiquer, cette fois-ci, quel avenir elle réservait au site montcellien.
Le 30 octobre, au cours d’un CE extraordinaire, « il ne s’est rien passé » souligne Alain Schleich, si ce n’est que « la direction nous tient en attente d’une possible reprise du site ». Sinon, on ferme ! Voilà la nouvelle orientation stratégique.
« C’est toutefois un changement de cap » analyse le représentant du personnel. « Il y a un an, on fermait et Eolane France ne voulait pas entendre parler de reprise, aujourd’hui, c’est d’abord la reprise ».
Est-ce une réelle volonté ? « C’est une réflexion de la direction » avance encore Alain Schleich. Le CE et le CHSCT a jusqu’au 30 janvier 2019 pour rendre son avis. Trois mois pour s’intéresser au fondamental et « nous donner toutes les chances de reprise. Nous voulons que les salariés soient intégrés à ce projet. Je pense que nous avons été entendus ».
Fidèles à leur tradition depuis le début de l’annonce du projet cap 2020 _ où était annoncée la fermeture de Montceau _ les salariés évitent le bras de fer avec la direction, « nous faisons au mieux pour influencer ses réflexions » réaffirme le syndicaliste.
Alors comment interpréter la possible arrivée sur le site Eolane à Montceau de cinquante personne de Webhelp pendant six mois voire un an ?(‘une délocalisation temporaire) révèle Alain Schleich. « C’est plutôt bon signe. Ils viendraient sans la peur d’un conflit, preuve que nous renvoyons une image sympathique ».
Etre sympa c’est une chose, trouver un repreneur en est une autre.
Jean Bernard