« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Guillaume d’Orange avait pris cette maxime comme devise, les élèves du CM de l’école des oiseaux 2016/2017-2017/2018 à Montceau-les-Mines l’ont appliquée avec rigueur.
Les situations les plus extraordinaires naissent de faits ordinaires, banaux.
Un vétérinaire rencontre un écrivain en soignant la chienne de ce dernier et il est le premier à lui acheter le roman qui vient de sortir.
L’épouse du vétérinaire qui enseigne en CM2 à l’école des oiseaux a abordé le thème des romans policiers (pour la jeunesse) avec ses élèves.
Pleine d’initiatives pédagogiques elle se dit que le maître de la petite chienne pourrait venir faire une petite conférence sur l’écriture d’un roman policier.
Bilan de la dite conférence, un roman écrit à 124 mains en deux ans.
Le conférencier explique les différents genres littéraires, les subdivisions des romans policiers, thrillers et autres. L’écrivain perce sous l’argumentaire du discoureur et crac, en voiture Simone, plutôt Sylvie… 2 ans de gestation et un roman tout nouveau-né qui tend ses bras avides à ses lecteurs.
Une expérience de folie, avec des gamins, au fils du temps, des semaines, des mois ils vous obligent à la rigueur, à l’honnêteté, à l’abandon des faux semblants. Vous passez au papier de verre avec eux, mais vous ressortez tout neuf.
Le plus dur c’est d’imaginer comment calmer l’imagination, capter l’attention. Sauf qu’ils se sont passionnés, les 60 sur deux ans, pour ce défi.
Je suggérais, Sylvie gérait, ils écrivaient, Sylvie transcrivait, je critiquais, réformais, et cent fois sur le métier ils ont remis l’ouvrage.
Une expérience bénévole qui fut un réel plaisir sans limite.
En deux ans les 60 élèves de la classe de CM2 de Sylvie Chambon, elle et moi aux manettes, ont écrit un roman que 80 pages et dessiné la couverture.
Dès le début j’y ai cru, nous ne pouvions que réussir, parfois Sylvie, qui gérait la classe tous les jours de chaque semaine de chaque mois, doutait. Mais une fois encore, grâce à elle les élèves ont su appliquer la devise de Guillaume d’Orange : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. ».
Et à la fête de l’école ils ont vendu leur roman et l’ont dédicacé. Il est maintenant en réimpression, tout a été vendu en un éclair.
Pour commander le livre, rendez vous sur Chapitre.com ou adressez-vous à la Directrice de l’école des Oiseaux
Gilles DESNOIX
NDLR: le conférencier qui en plus a soutenu les élèves bénévolement, n’est autre que Gilles Desnoix. C’est bien de le préciser et mérité (J.B.).