Montceau – Les 40 ans du FCMB, un parfum de nostalgie au stade des Alouettes

Il y a des anniversaires qui réveillent bien plus que des souvenirs, ils ravivent une âme. Ce samedi 14 juin 2025, le stade des Alouettes n’était pas simplement le théâtre d’une réunion d’anciens coéquipiers. Il fut, le temps d’une journée, le cœur battant d’un passé glorieux, celui du Football Club Montceau Bourgogne. Quarante ans d’histoire, de passion, de combats et de fierté pour un club né dans le creuset du Bassin minier et porté, longtemps, par l’énergie infatigable d’un homme, Gérard Clayeux.

Président emblématique, Gérard Clayeux avait su, dans les années 80 et 90, insuffler une ambition rare à un club de territoire. Grâce à lui, Montceau ne se contentait pas d’exister. Il brillait. Jusqu’à atteindre les sommets de la Division 2 _ l’actuelle Ligue 2 _ ou encore bien plus tard, faire vibrer tout un pays lors de cette inoubliable épopée en Coupe de France 2007, qui s’acheva en demi-finale face à Sochaux. Une défaite, certes. Mais à jamais, une victoire dans les cœurs.

L’idée de fêter les 40 ans du club est née dans les têtes de deux passionnés, Paul Guérin, ancien directeur du centre de formation, et Lionel Large, aujourd’hui entraîneur du FCMB. Ensemble, ils ont lancé un appel sur les réseaux sociaux. L’invitation a résonné bien au-delà des frontières du département, une soixantaine d’anciens joueurs ont répondu présents, certains ne s’étant pas revus depuis 35 ans. « Retrouver le chemin des vestiaires, quel plaisir », dit Paul Guérin, avec une émotion à peine voilée.

Les années ont passé, les corps ont vieilli, les crampons ont été raccrochés. Mais ce samedi, la magie était intacte. Entre accolades sincères, regards humides et éclats de rire nourris, les souvenirs sont remontés à la surface avec une vivacité étonnante. Et quand le ballon a de nouveau roulé sur la pelouse, on a bien vu que le talent, lui, ne s’éteint jamais.

Il y avait dans l’air une douce mélancolie. Celle des jours heureux, des bus bondés, des soirs d’hiver illuminés par les projecteurs, des chants de supporters, des espoirs partagés. Il y avait, aussi, cette certitude que si les années passent, l’âme du FC Montceau Bourgogne, elle, ne vieillit jamais.

Beaucoup ont en mémoire cette demi-finale de Coupe de France. Pas tous. François Udoutsch, arrivé au club quand il évoluait en honneur, « je jouais stoppeur et je venais de Saint-Vallier Sport, garde surtout en tête la saison 83/84 quand il affrontait L’Olympique de Marseille, Toulon et bien sûr le FC Gueugnon. Il se souvient très bien de cette victoire à Gerland (Olympique Lyonnais) en 87/88. « On gagne 2 à 0, on termine le championnat à la 4e place mais on perd le barrage pour accéder en L1. Pour un club comme le nôtre, c’était exceptionnel ». Au FCMB François Udoutsch a croisé la route de plusieurs entraîneurs, Michel Bossi, Prudent Bacquet, Jean-François Jodar, Jean-Yves Chay. « A ces époques, c’était très festif, la plupart des joueurs travaillaient chez Clayeux et on s’entraînait sur le stabilisé ».

Quarante ans, une page se tourne, d’autres restent à écrire.

J.B.

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