Attention, n’allez pas croire que, parce que vous savez taper dans un ballon, vous allez devenir un Mbappé en puissance et rouler sur l’or. Mais vous pouvez vous épanouir dans une autre une activité professionnelle qui vous convient où vos qualités vous permettront de vous réaliser pleinement.
Mais savez vous de quoi êtes vous capable ? Vous l’ignorez sans doute. En vous se cache l’invisible, ce petit truc quand on à peine 18 ans ou un peu plus qui, à la lumière, peut faire la différence.
C’était le but de la journée « Equipe de France espoir » qui s’est tenue ce mercredi au quartier du Plessis à Montceau-les-Mines. Une première édition où l’activité physique a été le fil conducteur grâce à l’implication de coaches et qui devait permettre à une quarantaine de jeunes de découvrir l’insertion par le sport, « car à Montceau, il existe un goût pour le sport » rappelle madame le maire.
Distribuer le jeu en basket ou en football, c’est peut-être le signe d’une qualité pour travailler en équipe et la mener ensuite. Ce sont précisément les coaches qui détectent les besoins des uns et des autres et conduisent vers un parcours professionnel.
Ces jeunes ont donc participé à des épreuves physiques ou échangé avec des partenaires institutionnels (service de la ville, pôle emploi, agence pour l’insertion par le sport, CIO, AGIRE, OPAC, école de la 2e chance, entre autres) et des clubs sportifs locaux.
Des témoignages qui résonnent aux oreilles des jeunes montcelliens
Kevin Carvalho, le grand espoir de la gym française a témoigné de son parcours. Trois ans de préparation pour les Mondiaux de Stuttgart et une blessure la veille de la compétition qui vient rompre l’élan. « Ce fut très dur à vivre mais j’ai toujours eu confiance en moi et mes compétences » explique-t-il. Il est à nouveau en course pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Ilyes Magri, surnommé Madeira à Roubaix, enseigne la capoera. « A 17 ans j’ai arrêté l’école. Ma seule opportunité a été le sport et la capoera. J’ai trouvé un coach qui a su me garder et développer mes compétences. Je crois aux valeurs du sport pour révéler le potentiel » raconte-t-il aux jeunes.
Mounia Moula expose un parcours encore différent. Sa famille est algérienne, son éducation parfaite et elle décroche un bac littéraire. Et pourtant, dit-elle, « je viens de la rue ». Le sport a été et reste son arbre de vie. « Il encourage à aller chercher sa propre identité ». La sienne, fut d’abord le sport de combat et aujourd’hui, depuis 16 ans, « je suis cascadeuse professionnelle, j’entraîne aussi des athlètes, je les prépare et je travaille avec l’APELS (agence pour l’éducation par le sport) ». Elle ajoute devant les jeunes montcelliens, « enlevez vos masques (au figuré) et montrez qui vous êtes ».
Le sport vecteur d’insertion, on ne peut que cautionner une telle conduite qui est celle d’ailleurs de la ville de Montceau. C’est d’autant très important que, « avec la crise économique qui se profile » commente Fabien Monot, représentant du préfet, « ce sont d’abord les jeunes qui vont être touchés, les sans diplôme. Alors le sport a la capacité d’apporter une réponse ».
C’est le goût de l’effort, de l’estime de soi qui conduiront cette jeunesse à la rencontre du monde de l’entreprise. Beau challenge.
Jean Bernard