Rarement une porte a fait la Une de l’actualité. Alors quand c’est le Rotary de Montceau qui « prend la porte », cela mérite effectivement qu’on regarde derrière _ la porte_ pour savoir ce qui s’y cache.
Au Restos du coeur à Bellevue, depuis leur aménagement dans l’ancienne école, les travaux ne manquent pas. Certes, le plus gros a été réalisé mais il reste toujours des détails à régler, notamment et pas des moindres, changer la porte qui donne accès au stock de nourriture. Car l’ancienne, aussi belle soit-elle, ne correspondait pas aux normes, à savoir une porte coupe-feu.
Et comme aux Restos du coeur, financièrement parlant, on ne roule pas sur l’or, il a été fait appel au Rotary, du moins c’est le club service qui a proposé son aide et a financé l’achat de cette fameuse porte d’un coût de 2022 €. Une somme payée moitié par le Rotary Montceau, moitié par les 50 clubs de la région.
Delphine Comte, secrétaire du Rotary et trois autres membres ont donc symboliquement « fermer » la porte en présence de la présidente des restos du coeur, Françoise Clinard, toujours discrète mais qui pense toujours à améliorer « l’ordinaire ».
Elle a profité de l’événement pour rappeler que même pendant les vacances, les restos restent ouverts le mercredi et jeudi de 13h30 à 16h30 pour 365 personnes inscrites. « La semaine, 284 sont venus », précise-t-elle. « C’est 20% de moins que l’année dernière ».
De rappeler aussi que l’association a besoin d’un camion réfrigéré pour récupérer les denrées alimentaires des grandes surfaces, principalement Géant Casino. « C’est la mairie qui emprunte un véhicule pour assurer le transport » indique la présidente. Alors forcément, elle regrette l’annulation du festival des lycéens (concerts à Autun, Chalon et Montceau) à cause de la crise sanitaire, qui l’an dernier avait rapporté la somme de 30 000 €. De quoi justement financer un camion réfrigéré.
De son côté, le Rotary club de Montceau fait déjà beaucoup pour les restos du coeur. Chaque année, il fait livrer 4 tonnes de pommes de terre dont 2 tonnes partent dans les restos du département, finance régulièrement du matériel pour les jardins du coeur au Magny où hélas, régulièrement, des vols sont commis. Une tondeuse a disparu la semaine dernière.
L’entraide, ça coûte et pas qu’un peu.
Jean Bernard