La situation devient ubuesque. En rire ne serait pas raisonnable voire même grotesque mais une fois de plus, la relation entre la ville de Montceau-les-Mines et la communauté urbaine a de quoi laisser perplexe.
L’affaire concerne les gens du voyage considérés comme sédentarisés qui occupaient l’aire rue de Nancy. Une aire qui a été vandalisée en octobre 2017 et nécessité l’évacuation des caravanes et leurs occupants.
Le 28 juin dernier, au conseil communautaire, le sujet est revenu sur la table quand il a été évoqué l’aire de passage sur la commune de Saint-Eusèbe qui devait être achevé en août et qui le sera finalement en septembre.
Mais revenons à nos moutons et à l’aire de Nancy sur la commune de Montceau-les-Mines. Des travaux sont nécessaires pour tout remettre aux normes, des travaux financés par la communauté urbaine. Et toujours ce 28 juin, Frédérique Lemoine, vice-présidente de la CUCM, chargée de la planification urbaine, annonçait: « Ils (les travaux) ont ou ils vont commencer ». La semaine dernière, l’aire de Nancy était aussi désert qu’une île abandonnée.
Entre temps, les caravanes et leurs occupants (une dizaine) se sont installés sur un terrain près du stade du Magny, rue des Fleurs. Ils y restèrent jusqu’au 21 mai dernier avant de prendre possession d’un terrain appartenant à Villéo, près de l’ancienne église du Magny. Un terrain en herbe avec des arbres, nettement plus accueillant que le terrain en terre et sans ombre près du stade. Sauf que depuis, les riverains grognent.
Donc la semaine dernière, madame le maire, Marie-Claude Jarrot, puis Gérard Gronfier adjoint à la tranquillité publique sont allés rendre visite aux gens du voyage sédentarisés et leur faire comprendre qu’ils devaient quitter les lieux et s’installer à nouveau rue des Fleurs.
Lundi, à l’occasion de la conférence de presse sur la série d’incendies, le sujet a été évoqué et Gérard Gronfier de préciser: « Le terrain va être aménagé avec l’eau et l’électricité et dès mercredi (le 22 août donc hier), les caravanes y retourneront ».
Or ce mercredi 22 août, sur le terrain près du stade, pas de caravane à l’horizon. Au campement près de l’église, c’était la stupéfaction. « On ne devait pas y aller spécialement aujourd’hui (hier). De toute façon il n’y a pas d’eau ni d’électricité. Ils doivent mettre aussi du gravier et des toilettes » répondait-on.
« Madame le maire nous a autorisé de rester ici tant que les aménagements n’étaient pas réalisés » précisait-on encore.
Au téléphone Gérard Gronfier n’en croyait pas ses oreilles: « Comment, la communauté urbaine n’a pas commencé les travaux ? Je m’en occupe tout de suite ».
Quelques heures plus tard. « J’ai fait passer le message à la communauté urbaine » précisait l’adjoint au maire. « Et si la communauté urbaine ne fait rien, ce seront les services de la ville qui réaliseront les aménagements » ajoutait-il.
Les vacances sont terminées. Les « affaires » reprennent.
Jean Bernard
A combien s’élève la participation financière de ces sédentarisés au coût des travaux ?