Que va devenir le lavoir des Chavannes à Montceau-les-Mines ? Un hôtel de luxe, c’est plutôt râpé ! Le projet est resté à quai. Dans l’immédiat, il ne risque pas de s’envoler ou de s’effondrer. L’Etat et la ville de Montceau sont à son chevet, le premier est vendeur, le second intéressé mais avec des conditions qu’un comité de pilotage va détailler et accompagner d’une aide financière pour sécuriser le site et le mettre en lumière.
En attendant, ce lavoir unique en Europe, fait le bonheur de jeunes étudiants en architecture. Régulièrement, il en débarque et l’association de sauvegarde du lavoir des Chavannes avec son président, Jean-François Gagne et son équipe de bénévoles, leur ouvrent les portes.
Jeudi, 26 étudiants de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand et 6 élèves ingénieurs de Polytech ont passé la journée à ausculter « la bête » d’acier et de béton. Impressionnés, ils l’ont été car jamais ils n’avaient encore travaillé sur un bâtiment de cette dimension et à la construction singulière.
Ces étudiants sont en dernière année de master 2. Devant le lavoir, ils se sont posés la question du devenir et penchés sur la mémoire d’un des derniers vestiges de la mine montcellienne.
« Ils vont devoir prendre une position sur une proposition et argumenter leurs choix » explique l’un des professeurs, Loïs de Dinechin accompagné d’Etienne Barré, Pierre Pena, Sébastien Durif et Gael Baudouin. Copies à rendre pour le 21 janvier 2022.
« C’est un peu compliqué de se projeter » avoue Chloé. « Il est sans doute possible de conserver une partie en acier car le but est d’en préserver le plus possible ».
L’histoire du lavoir et de Montceau-les-Mines, en comprendre toutes les finesses architecturales, les étudiants l’ont examinée en se rendant par groupes au Magny, la Sablière, la Saule et la Lande avec un plan de 1925. Il fallait retrouver ce qui existe encore ou ce qui a disparu.
Le lendemain, le groupe s’est projeté jusqu’au château de la Verrerie au Creusot. Autre lieu, autre histoire.
Jean Bernard
Il serait magnifique de sauver cette ruine impressionnante, mais où et à qui prendrait t’on des ressources pour ce faire, sinon sur le dos de la collectivité ?
D’entrée, les prévisions de dépenses sont elles crédibles ?
A t’on les moyens alors que l’on ferme des écoles, des chambres d’hôpitaux, les entreprises …
S’engager suite à des promesses de politiciens ?
Dernier exemple local : ce qui se passe avec la RCEA ?
Faire du lavoir un objet d’études techniques sera surement riche d’enseignements pour de futurs ingénieurs, d’autant que bien peu de jeunes ont suffisamment approché ce qu’était le milieu industriel .
Mais face aux défis gigantesques qui s’annoncent, est ce que cette vénération du passé assure un avenir ?
Et alors que s’annonce une crise de l’énergie sans précédent, envisager d’éclairer ce « mausolée » ne semble pas un comportement respectueux des efforts demandés à tous.
combien d’argent et surtout d’année pour tous restaurer cette ruine qui défigure la ville et pendant qu’on y est pourquoi pas sauver la centrale tout ça pour faire plaisir à une pognée de personnes l’argent serait plus utile au centre sportif salengro (entre autre) et autres lieux qui auraient besoin de travaux mais je ne suis pas décideur simplement contribuable mais qui aimerait voir son argent depensé plus utilement
Absolument d accord.
Si toute cette énergie était dépensée pour créer des entreprises et de l’emploi ….
Toute cette énergie est assumée par les bénévoles.
Ça ne coûte aucun centime d’euro à la population Montcellienne.
Avant d’écrire renseignez vous
Cela n’empêche pas que si toute cette énergie était dépensée pour créer des entreprises et des emplois ……..
Et bientôt les demandes de subventions …… si ce n’est déjà fait …..
je ne comprend pas pourquoi si la ville veut acheter cette ruine pour l’euro symbolique pourquoi c’est une association qui gère ça et non le propriétaire , et qui est responsable si un membre de cette association a un accident ?
De toute manière, dans quelques décennies à peine, le débat sera réglé de lui-même par la force des événements incontrôlables que nous avons déclenché en toute inconscience (et innocence, car une grande partie du progrès technologique a été réellement bénéfique, mais maintenant il est temps d’en regarder le prix et de devenir conscient et adulte) :
Hans Jonas, Une éthique pour la Nature, ed Arthaud Poche :
« (…) une supériorité unilatérale de l’homme, dont les interventions sur les ordres de grandeurs, sur l’espèce et sur la profondeur constituent désormais une telle menace (…) qu’ici aussi la lberté a finalement été contrainte d’ouvrir les yeux. Or, elle voit qu’une trop grande victoire menace celui-là même qui l’a emportée. » (p180)
« 4. S’imposer des limites est la première obligation de toute liberté » (p181) (un des rares dicton populaire qui fonctionne, qui est juste : « la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres » (NDLA))
« Or, notre obligation nous dit qu’il faut réfréner notre puissance ici et maintenant, c’est-à-dire qu’il faut réduire notre consommation pour le bien d’une humanité future, que nous ne serons plus là pour voir » (p182)
(Discours de remerciement à l’occasion de la remise du prix de la Paix des libraires allemands).
Dur dur de rendre à la Nature ce que nous lui avons pris……..