La Sablière, son pôle associatif, son stade de football des Alouettes, ses habitations, un quartier paisible avec en bordure, la Bourbince.
C’était avant. Avant que des feux à répétition ne viennent noircir le tableau, avant les inondations dans l’Aude, ses victimes et soulèvent comme un vent de panique chez les riverains dont les propriétés bordent la Bourbince, rivière paisible au demeurant mais capable de sortir de son lit.
Ni une ni deux, ce vendredi en fin d’après-midi, à la demande de madame le maire, tout le monde est sur le pont au carrefour des rues de la Sablière et des Bains pour définir « en urgence, les travaux de nettoyage des berges et du lit de la Bourbince qui impactent la sécurité des riverains » selon Marie-Claude Jarrot.
Sauf que, nettoyer les berges, la rivière et rétablir un sentiment de sécurité sur le chemin qui longe la Bourbince à l’arrière des habitations en zone inondable semble plus facile à dire qu’à faire. C’est même un vrai casse-tête, une prise de tête que se livrent madame le maire et le président du syndicat de la Bourbince, Jean-Marc Frizot. Chacun défend, parfois avec beaucoup de véhémence, sa position.
Pour corser le tout, sur cette bande de terrain qui court le long de la rivière, on dénombre trois propriétaires selon les parcelles, la mairie, les habitants et aussi Habellis (ex-Villéo), donc c’est à chacun d’eux d’entretenir le chemin, les berges et la Bourbince jusqu’à son milieu. Le syndicat de la Bourbince prend en charge l’évacuation les embâcles (tronc d’arbre par exemple) dans le lit du cours d’eau. Il fait appel à une société spécialisée de l’Ain. Des travaux onéreux sur la Bourbince que le syndicat dispatche sur les 100 km de berge (fois deux, une berge de chaque côté). Budget du syndicat pour cette année, 1 M€ pour entretenir au total 700 km de cours d’eau sur le bassin versant. Bien trop peu.
Pour Marie-Claude Jarrot, « il y a urgence, c’est un problème de sécurité » lance-t-elle à Jean-Marc Frizot. « Nous n’avons pas les moyens d’intervenir chaque année. Je ne peux pas d’un claquement de doigts décider des travaux » lui rétorque le président. « Devant une urgence, il faut se mobiliser, sinon les syndicats ne servent à rien » répond madame le maire. Dernier recours de Jean-Marc Frizot: « Si ce n’est pas la faute de la communauté urbaine, c’est celle du syndicat de la Bourbince, arrêtez de vous défausser ».
Et au milieu coule une rivière.
Le chemin est aussi un point stratégique qui ces derniers temps, pourrait permettre aux incendiaires dans la quartier de la Sablière, de prendre la poudre d’escampette à l’arrivée de la police d’où la nécessité de faire place nette.
Au final après toutes ces palabres, « encore une fois la ville va prendre les choses en main . Nous répondons sur un sujet qui doit être partagé » conclut Marie-Claude Jarrot. « Ce sont des zones urbaines ».
Jean Bernard
Bonjour,
Il y en a marre que toutes ces entités se renvoient la balle sans arrêt, si la C.C.M., le syndicat de la Bourbince sont incapables d’assumer les travaux qu’ils leurs incombent alors sortons de ces deux machins.
Il me semble que nous Montcelliennes et Montcelliens payons également des impôts.
A chaque fois qu’il y a problème c’est à nous d’assumer, je comprends Madame la Maire veut protéger ces administrés.