La Physiophile reste encore une société savante très souterraine. Elle travaille dans l’ombre pour mettre en lumière les trésors de notre patrimoine. Avec ses 203 adhérents _ quand même _ , « un chiffre un légère baisse » note le président Jean-Claude Notet en ouverture de l’assemblée générale, les travaux de la Physiophile sont remarquables, en particulier le Paléorama qui a pris place dans la grande halle des Ateliers du Jour de Montceau-les-Mines.
Dans ce lieu, se dresse une forêt tropicale comme il en existait il y a 350 millions d’années, au temps du carbonifère, une forêt qui recouvrait le Bassin minier. A cette époque, les continents ne faisaient qu’un seul et unique bloc. La France se trouvait sous l’équateur en raison de la dérive des continents. Nous sommes à l’ère primaire avec sa faune et sa flore. « Il reste encore des travaux « mais la présentation muséale se termine » avance le président.
Outre la forêt grandeur nature, on trouve également une collection de fossiles exceptionnelle. « Ce sont des trésors » soulignait en mai 2022, Christian Merlin. « Tout a été trouvé ici et mis en valeur par des gens d’ici ». C’est grâce au charbon que ces merveilles existent encore aujourd’hui comme cette araignée, la megarachne qui a disparu il y a 290 millions d’années. Elle a longtemps été considérée comme étant la plus grande araignée ayant jamais vécu sur Terre. La megarachne mesure 34 cm de long. Un fossile a été retrouvé au puits Barrat. Il en existe deux au monde dont un à Montceau.
Christian Merlin l’assure, « le Paléorma va ouvrir en mars prochain, le mercredi et samedi après-midi et le premier dimanche du mois » dans l’attente d’un planning entre les membres de la Physiophile. « Nous devons compter sur le bénévolat ».
Ce nouveau musée montcellien pose une fois de plus la question du périmètre de l’écomusée Creusot Montceau, aime à rappeler Jean-Claude Notet. « Dans écomusée, il y a musée alors pourquoi n’entre-t-il dans l’écomusée ? »
Dans l’immédiat, la Physiophile a d’autres chats à fouetter, notamment la publication des bulletins (deux par an) d’une très grande qualité. « Ce ne sont pas les auteurs qui manquent, d’ailleurs beaucoup de personnes s’intéressent à notre patrimoine et apportent des informations » souligne Robert Chevrot. Le problème, « nous ne sommes que 4 ou 5 personnes à la mise en page et si l’une venait à manquer, tout peut s’arrêter du jour au lendemain » prévient-il.
« Nous vivons dans une sorte d’illusion, la Physiophile risque d’exploser en vol. Nous avons avons besoin de jeunes gens et ce n’est pas le cas » ajoute-t-il. Effectivement, la relève se fait attendre, à la Physiophile comme dans bien d’autres associations.
J.B.
Voila un beau projet que de faire revivre le Musée des fossiles, qu’avait créé Jean LANGIAUX, près du Pont Levant et qui avait été bien malheureusement détruit.
Jean Langiaux, Docteur en sciences et géologie, a passé sa vie à chercher des fossiles du Carbonifère dans les carrières de Montceau les mines, les classer, les répertorier et publier des articles scientifiques. C’est lui qui a trouvé la plupart de fossiles exposés, qui a créé les présentoirs, tout cela avec une grande pédagogie. L’atmosphère de l’ancien musée était magique.
C’est bien que tout cela revive sous une autre forme.
Je confirme.
Ce musée, jadis le long du canal, demeure un de mes plus beaux souvenirs d’enfance
Oui, Merci infiniment de le faire revivre