A la CGT, on ne comprend pas. Intérieurement c’est une souffrance de constater que l’appel du 17 novembre a pu fédérer un tel soutien aux gilets jaunes. Ceux qui considèrent encore aujourd’hui que la CGT est la plus grande organisation syndicale de France sont déboussolés. Eux qui depuis des années au sein des entreprises défendent la cause des travailleurs, regardent médusée le mouvement populaire tenir tête au pouvoir et mettre le président de la République en difficulté.
Pourtant, dans les grandes lignes, les revendications de la CGT sont celles des gilets jaunes. « Elles ressortent avec les gilets jaunes et pas dans les entreprises » relève Robert Wattebled, secrétaire générale de l’Union locale CGT. « Pourquoi ne pas avoir enclenché des mouvements avec nous ou d’autres organisations syndicales ? A la CGT, ça nous interroge » note-t-il.
Avant même le 17 novembre, le mouvement populaire a été très clair: « Pas de syndicat, pas de parti politique ». Mais comment est-ce possible ? C’est un mouvement qui représente le peuple et le peuple gère seul et ne souhaite pas être récupéré ni par les uns ni par les autres.
Les gilets jaunes plus visibles que la CGT
Et quand même des syndicalistes ou politiciens viennent manifester au Magny, ils enfilent un gilet jaune ou repartent chez eux. C’est la règle à laquelle ils se tiennent même si certains pensent notamment que la CGT, le parti communiste et France insoumise infiltrent intelligemment les gilets jaunes. Mais c’est une autre histoire.
La CGT qui tenait ce mercredi un comité exécutif prévu de longue date, précise-t-on, plutôt discrète jusqu’à présent, sort de son silence. Déjà, elle multiplie les rassemblements, devant la mairie le samedi 1er décembre avec le soutien du PC, puis le samedi 8 décembre à l’échangeur de la Fiolle à Blanzy où elle a mis en place un barrage filtrant. Et rebelote ce vendredi 14 décembre à partir de 10 h, toujours à la Fiolle.
Qu’attend la CGT ? « Se faire voir, se faire entendre » indique Robert Wattebled mais également un geste des gilets jaunes. « Aujourd’hui, ils sont certainement plus enclins à nous rencontrer. La CGT n’y est pas opposée, même à agir ensemble. Nous ne faisons pas obstacle mais nous ne pouvons pas décider à la place des autres » précise-t-il.
Pour le moment le mouvement populaire n’a eu que des miettes d’Emmanuel Macron, sous-entendu qu’avec un syndicat dont c’est le « métier » de revendiquer depuis 40 ans, le combat prendrait une autre dimension. « Nous sommes une organisation, pas eux », rappelle le secrétaire général. « La CGT ne veut pas casser le mouvement des gilets jaunes ni se l’accaparer », juste apporter son savoir-faire.
Aux gilets jaunes de décider mais mardi à l’assemblée générale, ils l’ont dit une fois de plus: pas de syndicat, pas de parti politique.
Jean Bernard
les gilets jaunres ne veulent pas de syndicats monsieur Wattebled, un nouveau est né les gilets jaunes , pas de récupération il fallait faire votre travail avant
pas la peine de vous, restez dans votre local et nous n’avons pas la peine de vous au magny alors mrs les syndicalistes rangez vos gilets et restez chez vous
Encore eux ? Mais quand comprendront ils que nous ne voulons plus de cette branche du pcf ?
A bien regarder vous retrouverez les mêmes agitateurs que lors du dossiers Michelin il y a quelques années.
A la différence près que beaucoup ont été licenciés mais que eux (cegetistes) ont conservés leurs emplois dorés partagés entre lignes et détachements syndicaux.
J’ai même l’exemple d’un cegetistes virulent qui a fini pas prendre les primes de départ ayant la garantie (par le parti) d’être reclassé à la ccum. Il y occupe un emploi depuis.
Beaucoup n’ont pas eu cette chance et pointent encore à pôle emploi.
Donc Gilets Jaunes ne vous laissez pas récupérer par ces individus qui n’ont rien à faire de vos problèmes et veulent simplement occuper l’espace et la tribune médiatique que vous pourriez leurs offrir.
Tout à fait d’accord avec les précédents commentaires
Combien d’entreprises mises à terre en raison de revendications complémentement déraisonnables ? Et eux bizarrement négocient très bien leur licenciement! On a vu pour la mine!
Noël dernier, dans une grande entreprise montcellienne, ils voulaient, lors de la venue du directeur pour les voeux, que les salariés boycottent le pot, sans déclarer ouvertement un piquet de grève ! Heureusement, les salariés ont vu clair !
Ouvrez les yeux, ces gens n’amènent que le chaos..