La musique a cette capacité de s’adapter à toutes les demandes, à tous les rythmes, d’écouter Erik Satie en mode raggae et ça passe comme une note à la poste.
Encore faut-il des musiciens d’une grande habilité musicale et technique pour adapter du classique en version rock, jazz et, pourquoi pas un tango.
Ces musiciens existent, ils étaient même là samedi soir à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines pour fêter leur dix ans de scène, heureux de retrouver le public montcellinois et montcellinette, de vrais spectateurs de province qui ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde que les Parisiens. Quand on a fait le Stade de France, Wembley, New York, la compagnie Swing’Hommes, revenait donc à ses origines, sans stress mais avec des chaussettes affublées d’une clé de sol, sans doute pour ne pas perdre pied.
C’était leur dernier spectacle qui se poursuivra comme les adieux des Michel Sardou ou des Compagnons de la chanson. Nos trois musiciens, après un triomphe à Melun retransmis en direct dans Télématin sur France 2, ont récidivé à Montceau-les-Mines.
Le public, grand supporter qui n’a raté aucun épisode, Beethoven, ce manouche, Satané Mozart et Djobi Djobach, a fait un rêve d’amour avec Classiswing. Même Franz Liszt en a fait un cauchemar selon les rumeurs sur Radio classique. Il a même été réveillé en sursaut par la marche turque et un Mozart frénétique avant de faire un beau rêve sur la valse des fleurs de Tchaïkovski et se rendormir paisiblement sur l’adagio d’Albinoni.
Que la musique est belle.
Jean Bernard