Montceau – Il y a 104 ans, le 11 novembre 1918, la fin du carnage

La Grande Guerre 14 – 18, un conflit qui tuera 18 millions de femmes et d’hommes dont 1.4 million de Français parmi les 8 millions d’hommes mobilisés. « La France se réveillera choquée et meurtrie par ce carnage » rappelle gravement madame le maire de Montceau-les-Mines devant le monument aux Morts place de l’église.

Des chiffres glaçants. « Ici sur le Bassin minier, ce sont 525 employés des Houillères » qui donnèrent leur vie pour la France.

Aujourd’hui, les monuments, les stèles, martèlent partout leur présence. « Oui, les guerres ont bien eu lieu » indique froidement le maire. « Oui, comme le disait Jacques Prévert dans son poème Barbara : Quelle connerie la guerre ! » ajoute Marie-Claude Jarrot.

Que veut dire de nos jours, « je suis un patriote » ? C’est aimer son pays sans haïr les autres. « La patriotisme, c’est le contraire du nationalisme, ce nationalisme qui ne peut conduire qu’à la guerre et qui nous a conduit à cette guerre ».

Ce 11 novembre, souvenons-nous que si ce conflit a réuni des milliers d’hommes dans la souffrance, il a en a aussi rapproché d’autres dans la camaraderie et l’ouverture. « C’est ainsi que nos poilus découvrirent le football, le rugby, le hockey, le basket, le cross-country et la natation » rappelle madame le maire.

Ce phénomène, notamment sur le Bassin minier, se traduira principalement par l’augmentation du nombre des activités encadrées par les clubs déjà en place. « La Montcellienne développera l’athlétisme, organisera des compétitions aux Thibourins. Elle fut aussi la première société à pratiquer le basket et ceci dès 1930 ».

E, 1919, le Sporting créera une section football et le stade des Alouettes sera inauguré le 18 juin 1922. « Souvenons-nous que dans les pires heures de notre histoire, l’humanité a pu fleurir sur un terreau de douleur » formule le maire.

11 novembre 1918, l’écho du clairon vient d’annoncer la fin d’un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les hommes. C’est l’Armistice.

J.B.