Quand il ouvre la porte de chez lui au Bois du Verne, il esquisse un sourire, mais le coeur n’y est pas. On sent bien que chez cet homme, le jour où malencontreusement, il est tombé d’un escabeau, sa vie s’est brisée. C’était le 16 juin 2010, un accident du travail, le nerf sciatique est touché et malgré deux opérations, il ne maîtrise plus sa jambe droite.
La galère de David Sorret ne fait que commencer. Sentimentalement sa femme le quitte, il a la garde de ses trois enfants par alternance et déménage du Creusot à Montceau « parce que les loyers sont moins chers » dit-il.
« Le jour de mon accident du travail,
j’ai tout perdu ».
Pour les affaires de coeur, l’ex-électricien en bâtiment n’est pas le seul à connaître les affres de l’amour sauf que s’ajoute son handicap physique. Alors retrouver du travail dans ce monde déjà précaire de l’emploi est devenu pour lui pratiquement insurmontable. Handicapé à 50% ou l’est-il trop ou l’est-il pas assez quand il recherche un job. « J’ai pourtant suivi des formations à l’IRFA (institut régional de formation pour adultes) mais au moment de trouver un stage en entreprise, mon handicap a été un problème » explique-t-il.
David Sorret ne peut pas soulever plus de 20 à 30 kg de charge, a du mal à rester debout, même assis très longtemps. Ses démarches dans des entreprises d’entretien d’espaces verts sont vaines sachant qu’il n’a plus le droit de travailler dans le bâtiment.
Les années s’écoulent sans qu’il voit le bout du tunnel, ses revenus s’amenuisent, chômage puis ASF (allocation de soutien familial) et à compter du 1er octobre, « on me coupe les vivres ». A ce jour, avec 500 € d’ASL, l’APL et « une fois que j’ai tout payé, il me reste 10 € par mois ». Les restos du coeur lui viennent en aide. En quelques semaines, il a perdu 10 kg. De surcroît, il est allergique au gluten.
Le son de sa voix est monocorde, sans expression, sans vie presque. « Je n’ai pas demandé à être handicapé » se défend-il sans élever le ton. Il pourrait se révolter mais la force et le courage sont aux abonnés absents. Il dérive dangereusement.
Accompagné de son plus jeune fils, samedi dernier, il a rencontré Marie-Claude Jarrot. Dernier recours, dernière solution. « Ma situation a été jugée en urgence absolue par madame le maire » rapporte-t-il. « Des promesses, encore des promesses ». Même son regard ne reflète aucun état d’âme, aucune lueur d’espoir. La lumière s’est éteinte chez David Sorret. Des idées les plus noires lui traversent l’esprit. « Je suis au bord du gouffre ». Il est seul, passe du canapé à la fenêtre, s’aventure rarement dehors, n’a pas forcément de quoi mettre de l’essence dans sa vieille voiture… alors il rumine, dort peu. « Je survis comme je peux ».
Jean Bernard
Bonjour – J’ai connu une situation identique après un Accident Vasculaire Cérébral – J’ai obtenu de l’aide auprès de :
Dominique NOURRY
Assistante de Service Social – Le Creusot
Service social de l’Assurance Maladie
Tél. 03 85 68 44 71
fax 03.85.68.44.90
Estelle Romagon
Assistante Sociale
Direction générale adjointe aux solidarités
Maison locale de l’autonomie
Tél : 03 85 77 97 80
Département de Saône-et-Loire | Maison départementale des solidarités I 2 avenue de Verdun
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