Il a beau garder le sourire, il n’en demeure pas moins désemparé le président de Montceau Gym. Plus ça va, moins ça va dans ce monde dominé aujourd’hui par la covid-19.
Tout le monde souffre et les clubs sportifs sont obligés de redoubler d’imagination pour maintenir un souffle de vie notamment chez les plus jeunes. Encore que, depuis les annonces du Premier ministre jeudi et la suspension du sport en intérieur dans les écoles, « on peut s’attendre à connaître le même sort » admet Damien Ayuso. Le président de Montceau Gym attend davantage d’information.
Des inquiétudes, il en a aussi pour le sport de haut niveau et la refonte justement du TOP 12, le championnat élite des gymnastes. Le TOP 12 en match aller-retour est annulé. Il est prévu de « regrouper les clubs sur une seule journée, logiquement le 28 mars » explique-t-il.
Voilà qui change totalement la donne. Et première question, cette journée de compétition aura-t-elle lieu ? Seconde question, où ?
« Effectivement, c’est prévu le 28 mars et Montceau a candidaté pour recevoir les clubs. Nous avons démontré lors des revues d’effectif, notre capacité à organiser une manifestation de cette ampleur avec les règles sanitaires très strictes. D’ailleurs nous n’avons eu aucun cas de contamination » s’empresse d’indiquer Damien Ayuso.
« Nous aurions dû nous déplacer à Vélizy la semaine prochaine dans le cadre du TOP 12. Eh bien sachez que n’aurions pas eu d’hôtel, ils sont sont fermés le week-end » dit-il. Tout est compliqué.
La logistique, hébergement et repas, Montceau sait faire. L’inquiétude vient aussi de la préparation des gymnastes. « Dans certaines ville, les maires avec le contexte actuel auront sans doute des réticences à ouvrir les salles de sport et, peut-être également, à cause du couvre-feu, les athlètes ne pourraient pas s’entraîner après 18h » précise-t-il. Compliqué pour ceux qui ont un job.
A Montceau, les gymnastes ont la chance de s’entraîner mais encore faudrait-il qu’ils connaissent avec précision la date de la compétition, avoir une feuille de route, d’autant qu’ils doivent se préparer sur les six agrès. C’est beaucoup de travail. Ils disputeront l’équivalent d’une finale de championnat de France et non plus un TOP 12 avec des duels qui font tout le piment du match, surtout pour le public. De toute manière, de public il ne devrait pas y en avoir…
« C’est beaucoup de galère » admet le président de Montceau Gym.
Il reste serein mais avec tout ce tintouin, « qu’il est difficile de garder une dynamique dans le club ».
Jean Bernard