Montceau – Frédéric Martin se questionne sur l’homme, il répond en peinture

L’éternel éphémère, est-ce antinomique ou tautologique ? Dans un autre registre, pour citer Blaise Pascal,  » L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête« .

Comment classer, comment définir Frédéric Martin dont les oeuvres sont exposés à la galerie haute de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines ? Une exposition intitulée L’éternel éphémère où la vie, la mort, la résurrection se côtoient, se croisent sans même partager un regard. Le vôtre exclusivement.

La meilleure interprétation vient sans aucun doute des profondeurs de l’âme avec une exploration intemporelle, voire immortelle de cette peinture vivante, morbide pour certains, déchirante pour d’autres ou encore cruelle, dénaturée mais de notre temps. Un temps de réflexion accompagnée d’une subliminale musique d’Arvo Part et Philip Glass interprétée par Marianne Piketty au violon et Ophélie Perrier au piano. Etat d’apesanteur.

« La musique m’accompagne dans mon atelier », rythme le battement de son pinceau, éclaire sa vision, illustre son tableau, illumine ses pensées. Au fur et à mesure, il se livre, « je me questionne sur l’homme, la vie, la mort, l’oubli ».  

Sa démarche envers la peinture n’est ni d’hier ni d’aujourd’hui

mais à travers le temps.

Frédéric Martin est un homme qui sillonne le chemin de l’oeuvre d’art toujours en quête de l’inaccessible. Un homme d’une très grande sensibilité qui verse des larmes sincères devant ses parents qui sont « des puits d’amour », enlace Jacques Martin son ami pour toujours. Il parle comme il peint, avec amour. « Juste transmettre une part de mon humanité » souligne-t-il.

L’éternel éphémère est une exposition puissante née sous le pinceau d’un homme qui tente de tutoyer les anges. La quête de l’infini. Il nous emmène loin, dans un long voyage semblable à 2001 l’odyssée de l’espace. Sa peinture impressionne, « mais je suis soulagée de rencontrer un homme normal » rassure Jocelyne Buchalik, adjointe à la culture.

Jean Bernard

L’éternel éphémère, galerie haute de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, jusqu’au 1er décembre 2018.

Le site de Frédéric Martin  https://www.f-martin-artiste-peintre.fr/

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