Montceau – Entre Marie-Claude Jarrot, Eric Commeau et Laurent Selvez le combat est sans répit

 

Du théâtre ou plutôt du boulevard, un jeu télé en direct sur Antenne 2 ? Non sire, de la politique. On imagine aisément Jean de La Fontaine s’inspirer du dernier conseil municipal de Montceau-les-Mines _ des autres aussi _ pour nous concocter une fable grâce à son brillant maniement des vers.

 

Presque 6 heures de conseil municipal lundi soir, ont conduit l’assemblée vers des sommets où, arrive un moment, l’oxygène manque et les débats de clarté. Mais à Montceau-les-Mines, les oppositions, Energies Citoyennes et La gauche unie, ont trouvé le filon pour exister, c’est-à-dire prendre la parole tour à tour, encore que, cette fois-ci, madame le maire leur a demandé d’intervenir une seule fois chacun sur chaque délibération. C’est mieux mais pas nécessairement plus court. Sans compter que l’opposition qui lâche rarement le morceau, revient toujours par la petite porte.

Sans compter que lundi, l’ordre du jour était plutôt allégé avec 31 délibérations auxquelles se sont ajoutées 4 autres sujets dont la plainte en diffamation de madame le maire contre Laurent Selvez. « Vers 22h30, on devrait avoir fini » supputait un conseiller de l’opposition avant l’ouverture du conseil. Raté.

 

Que des dossiers fassent naître la contradiction entre les oppositions et la majorité, pour être plus clair entre Eric Commeau (Energies Citoyennes), Laurent Selvez (La gauche unie) et Marie-Claude Jarrot, le maire, c’est dans la logique des choses et même utile au débat. Utile pour défendre la fermeture d’une classe à Jean Jaurès, utile encore quand Energies Citoyennes s’étonne que la ville fournisse gratuitement à la société Bouygues, 150 m3 d’eau par jour ouvré pour les besoins du chantier de la RCEA même si le pompage a lieu dans le lac Saint Louis. Une convention consentie pour la période estivale 2023-2024, entre début juin et août. « L’eau est rare, Bouygues pourrait régler la facture » s’indigne Hélène Touillon.

« C’est comme pour les agriculteurs par temps de sécheresse qui viennent puiser de l’eau dans les lacs » intervient Lionel Duparay, adjoint aux finances.

 

 

Les bonnes informations utiles

 

 

Utile d’apprendre que la commercialisation des appartements sur le site Loison va débuter avec un bureau de vente qui s’installera fin septembre dans la boutique Ephémère, à côté de la mairie. Livraison des appartements fin 2024.

Utile encore de savoir que l’ascenseur de l’hôtel de ville est bientôt réparé après un an d’attente pour répondre à la question d’Hélène Touillon. « Vous ne devez par mettre souvent les pieds à la marie, l’ascenseur est complètement changé » lui répond Marie-Claude Jarrot.

Laurent Selvez remarque surtout le nombre de décisions modificatives prises par le maire, « elles sont nombreuses et difficiles à étudier. Elles devraient être examinées en commission des finances ».

 

Tout est dit _ encore _ dans une ambiance relativement sereine au sein du conseil municipal, mais dès qu’il s’agit des finances de la ville et notamment de la décision modificative au budget principal, du PPI (plan pluriannuel d’investissement) et du lavoir des Chavannes, on en prend plein les oreilles. C’est la bataille des chiffres que chacun assaisonne à sa sauce, toujours très pimentée par l’opposition.

Ce sont toujours les mêmes litanies que professent les oppositions.

Quand bien même Lionel Duparay assure le service minimum selon Eric Commeau, madame le maire annonce « que tout va bien » au grand damne d’Energies Citoyennes et La gauche unie. En résumé, l’autofinancement « passe de 1 124 684,74€ à 574 684,74€ » précise l’adjoint aux finances. « Mais nous allons récupérer de la TVA (480 000 €) et nous voilà à 1 M € » relance Marie-Claude Jarrot.

Comme à chaque conseil municipal, les finances de la ville inquiètent au plus haut point Eric Commeau et Laurent Selvez. Ce dernier ne comprend pas que la majorité n’a pas anticipé la hausse du point d’indice des fonctionnaires. Il ressort que « la ville est surendettée, elle n’a plus les moyens de rembourser sa dette. Nous dépensons plus que de raison et vous n’avez plus d’autre choix que payer les investissements par l’emprunt ».

Marie-Claude Jarrot rappelle qu’avec « l’effort de tous dans la crise de l’énergie, nous avons réalisé 450 000 € d’économie sur le gaz et le chauffage urbain » et qu’effectivement, « nous avons dû absorber sur le budget de fonctionnement, le point d’indice » sachant aussi le personnel de l’Embarcadère n’est plus dans un budget annexe mais passe dans le budget du personnel de la ville (300 000 €).

 

 

« Vous n’êtes plus crédible »,

Marie-Claude Jarrot à Laurent Selvez

 

 

« Nous détendons les efforts demandés aux Montcelliens » réplique à son tour Lionel Duparay qui ajoute que « nous avons le soutien de du préfet, de la Région, du Département et nous obtenons des subventions ».

« Heureusement pour les Montcelliennes et les Montcelliens que vous n’êtes pas à ma place » riposte Marie-Claude Jarrot en direction de Laurent Selvez. « Vous avez l’esprit critique, c’est bien mais c’est un esprit de vindicte populaire et vous n’êtes pas populaire. De toujours tout remettre en cause est la marque des faibles. Vous n’êtes plus crédible » lui assène-t-elle.

 

La suite sera du même tenant.

Sur les AP/CP (mise à jour des autorisations de programmes et crédits de paiement), rien ne va pour l’opposition. Seule l’accélération de la rénovation de l’éclairage public trouve grâce aux yeux d’Eric Commeau car la rénovation du complexe Jean Bouveri est un gouffre financier. « Sur son coût, 6.7 M € même subventionné à 80%, on a le droit de ne pas être d’accord » lâche-t-il. De plus, « la halle sportive a disparu du PPI ».

Même son de cloche pour la nouvelle école maternelle du Bois du Verne. « C’est un projet qui se solde par un dérapage financier » enfonce Laurent Selvez.

« Mais arrêtez de manipuler les chiffres, vous confondez le HT avec le TTC » lui répond Marie-Claude Jarrot.

 

Sur le PPI, l’opposition s’acharne. « Vous avez réduit la voilure. Vous avez tenu compte de nos remarque et écouté le préfet »  en déduit Eric Commeau. « Mais vous dites toujours les mêmes choses » lui réplique madame le maire.

Quant au lavoir des Chavannes, le cheval de bataille de Laurent Selvez, il se demande encore, « vous l’avez acheté pour quoi ? Vous pratiquez le mensonge depuis bien trop longtemps ». Des paroles qui ne plaisent pas à Marie-Claude Jarrot. « Surveillez vos propos » lui dit-elle. « Vos mensonges, c’est un constat » persiste et signe Laurent Selvez.

« Vous nous reprochez un PPI trop ambitieux et, à la fois, nous manquons de projets » s’étonne le maire.

Discret dans les débats, Lilian Noirot est d’accord avec Marie-Claude Jarrot.

C’est long, trop long et harassant.

 

Jean Bernard

19 commentaires :

  1. Quelle bataille , l’opposition semble avoir la science infuse , plutôt que dénigrer systématique , cette dernière devrait être force de progrès , apporter des idées profitables aux Montcelliens
    Devant ce déchaînement excessif , j’adore la formule de Mme la Maire:
    De toujours tout remettre en cause est la marque des faibles
    Travaillez tous intelligemment

  2. Les socialos communistes ont dirigé Montceau pendant des années avec un résultat médiocre, c est dommage que MC JARROT plutôt que de faire un vrai changement à l idéologie de ceux ci , à préféré faire une politique électoraliste, tournant le dos à ses convictions, elle n à pas saisi l occasion de faire changer la mentalité montcellienne , par contre elle a une chance incroyable c est la faiblesse de l opposition…….et dans tout cela c est MONTCEAU qui globalement en paie la note…..plus dure sera la chute…!!!!

    • Ses convictions….bonne vanne ! Elle qui a changé 3 fois de parti en 6 mois .

      • Pour faire de la politique et surtout pour durer et en vivre , il faut être pragmatique et laisser ses convictions au vestiaire. Il n’y a que les imb…..qui ne changent pas d’avis. Les vestes réversibles ne datent pas d’hier.

  3. Une équipe pareille à la tête d’une boite privée aurait été licenciée depuis longtemps, c’est consternant de voir ça, et avec à nos impôts M’sieurs Dames …

    • L’équipe pareille n’a pas enfoncé la porte de la mairie pour en prendre possession , elle a été élue démocratiquement par une majorité de votants , qui de fait lui a confié l’argent de leurs impôts. En même temps., il est possible qu’une partie de ceux ci se plaignent aujourd’hui. On est en France.

      • « Élue démocratiquement » … je l’attendais celle-là …. quand on atteint un tel taux d’abstention, que l’on préfère ignorer car seuls compte la victoire, le pouvoir, la prise de possession comme vous dites …. que des termes qui illustrent à merveille la démocratie, effectivement …
        On est en France, les français sont très patients, mais il ne faut pas les pousser à bout.

  4. « C’est long, trop long et harassant » : car cela manque d’écoute de l’autre. S’écouter parler n’est pas écouter l’autre parler. Traduire selon son prisme et c’est parti pour une heure de malentendus.
    Exemple : « ne pas faire » n’est pas du tout équivalent à « ne rien faire ».
    « toujours tout remettre en cause » (Dede) : est le travail même de toute science (sans cette démarche, l’Homme n’aurait rien inventé de probant sinon par hasard). Mais « la critique est aisée, l’art est difficile » (Philippe Néricault) (valable dans les deux sens, car critiquer le critiqueur est tout aussi aisé)
    C’est l’art de se remettre en question, de douter, de tenir compte d’un autre angle de vue, de réfléchir, de patienter, de se poser, d’humilité…… qui est de très loin l’Art le plus difficile.

  5. Oui , Élue démocratiquement , c’est comme ça.
    On se demande bien où est le bout car la patience dure longtemps chez les Français. Un demi siècle de naïveté et de crédulité, ça donne la France d’aujourd’hui.

  6. Si liste commune dès le départ MC Jarrot serait aujourd hui dans l opposition. Vous ne récoltez que ce que vous avez semé! !
    C est jamais bon l opportunisme!

  7. Quand le spectacle et les acteurs principaux sont mauvais , que les figurants sont transparents , le décor ne suffit pas à retenir le public qui déserte les salles , et les électeurs … les urnes !

  8. N’importe qui peut déserter n’importe quoi . Et à l’arrivée , ça change quoi ? Ils suffit que les acteurs principaux votent pour eux et le tour est joué ,, ils sont élus .Ou alors il faudrait que notre président accepte de modifier la constitution pour changer les règles des élections. Bon courage si vous détenez la solution.

  9. Maintenant que le détail des débats houleux en salle du conseil municipal est sur la place publique, il devient possible de comprendre la précipitation du vote pour l’accord de la protection fonctionnelle à madame le maire en fin de séance, en plus de sa plainte en diffamation contre Laurent SELVEZ.

    Par ses multiples propos en séance pour le moins désobligeants à l’encontre de M. SELVEZ : « Vous n’êtes plus crédible », « Vous avez […] un esprit de vindicte populaire et vous n’êtes pas populaire », « Surveillez vos propos », madame le maire a porté atteinte à la personne de son contradicteur au lieu de rester au niveau du débat d’idées.

    Dès lors, comment discerner qui est la victime du moment et qui a subi une altération préjudiciable de sa réputation ?

    Il a dû être bien éprouvant pour les élus de se positionner à chaud sur un sujet aussi sensible dans lequel leur responsabilité est toutefois engagée.

  10. en ce qui concerne l’eau utiliseé sur le chantier de la RCEA le pompage se fait dans le canal ,proche de la prise d’eau a Blanzy (tracteur vert avec remorque-citerne)

  11. mme Touillon rien sur le nouveau projet d’accès aux déchetteries avec réductions des voyages puisque on compte deux passages a chaque voyage ( voiture et remorque).il faut bien une voiture pour tracter la remorque .on ne peut pas mettre des branches de thuyas dans l’habitacle d’une 208 il faut conserver les voyages la détection par les plaques minéralogiques est une bonne chose il faut faire évoluer le projet

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