Cinq heures de conseil municipal ! Ce n’est pas parce que c’est long que c’est bon, hélas. Si encore la pertinence des échanges est au rendez-vous, cela permettrait sans doute aux citoyens de s’intéresser de près à la politique et éviterait à Lilian Noirot de sortir, « les noms d’oiseaux, ça va bien cinq minutes ».
Mais au conseil municipal à Montceau-les-Mines, entre majorité et opposition, l’affrontement est inévitable et plus les élections municipales approcheront, plus les deux camps chercheront à marquer encore davantage leur territoire. Marie-Claude Jarrot opposée à Laurent Selvez, acte 1 scène 1.
Pas de polémique sur le pot de confiture
Mais les politiques ne sont pas des kamikazes pour autant, ils savent quand déclencher la polémique ou faire profil bas notamment sur le rapport des indemnités et primes trop perçues par des cadres municipaux de 2013 à 2014 (sous les mandats de Didier Mathus et Marie-Claude Jarrot) et désignait comme seul responsable, le comptable public. Comme à gauche et à droite, on a mis le doigt dans le pot de confiture, tous sont d’accord pour ne pas incriminer Danielle Brossard qui n’aura donc pas à rembourser plus de 60 000€. Toute le monde y trouve son compte, sauf peut-être le contribuable qui voit l’argent public dépenser curieusement. « Mais c’est fini avec la mise en place du RIFSEEP (régime indemnitaire des fonctionnaires) cette année qui permet l’équité et la transparence » déclare madame le maire. Attendons le prochain rapport de la Chambre régionale des comptes de 2015 à… 2017.
Une flamblée à retardement
Un sujet qui fâche en revanche, les finances et cette fois-ci la décision modificative numéro 1. Et là, Marie-Claude Jarrot fait état qu’une note d’électricité et de gaz de 105 000 €, une facture du premier semestre 2017, a été reçue le 5 mars 2018. Un bug ! Et personne n’a rien vu.
Après, tout est matière à discorde, l’impression sur papier du bilan de la majorité après 4 ans, de la brochure coeur de ville, de la fête foraine pour 8550 €, « je demande à voir les factures » prévient Laurent Selvez; quand Marie-Claude Jarrot estime que pour l’été du lac, « puisque l’argent est rare, je vais demander à mes collègues de Blanzy et Saint-Vallier (une population qui alimente l’événement au bord du Plessis) de participer. Ils pourraient nous envoyer des animateurs ». Lilian Noirot (opposition Debout la France) n’y voit aucune objection.
Laurent Selvez inquiet
Les économies, une brèche dans laquelle s’engouffre Laurent Selvez. « Vous avez raison d’en faire car nous sommes inquiets de la lente dégradation des finances locales ». Il avance le dérapage du budget du personnel, la baisse des recettes, « un plan d’investissement sans prévisionnel à proposer, exemple le skate park, prévu en 2016 puis 2017 et 2018 et les travaux n’ont toujours pas commencé ».
Marie-Claude Jarrot trouve facilement la parade, « nous avons récupéré une ville en mauvais état ». Difficile de tout faire et quand il y en a, « ils sont saucissonnés » précise l’opposant PS. « Si nous étions dans une spirale inquiétante, nous aurions emprunté or nous fonctionnons sur nos ressources. N’est-ce pas preuve d’une belle gestion ! »
Adopté à la majorité, la gauche rassemblée votre contre.
Nous en aurions presque oublié la présence ce mercredi soir de David Marti, président de la communauté urbaine, venu rappeler les grandes lignes des activités de 2017 de la CUCM. Il n’a pas échappé aux questions sur les containers enterrés pas forcément bien situés, des routes devenues « de véritables champs de mine » pour Lilian Noirot ou encore du retard dans la rénovation de l’aire des gens du voyage rue de Nancy. « Les entreprises ne veulent plus y travailler et nous devons faire surveiller les lieux pour un coût de 20 000€ par mois » explique David Marti.
Jean Bernard
A suivre, notamment l’action coeur de ville, un nouvel épisode sur les cinémas ou encore le devenir de la Poste.