« C’est une passion artistique, c’est lié à une émotion devant un objet qui dégage quelque chose ». Jean-Pierre Secret, président de l’amicale philatélique de Montceau est intarissable sur le sujet. Et son sujet de prédilection, c’est la collection.
Alors que le 16e salon multicollection tire à sa fin à l’Embarcadère, que les derniers « chercheurs » fouinent dans les bacs de disques ou les pochettes de timbres, le président affiche une relative satisfaction. « Nous avons eu 23 négociants comme l’an dernier, par contre on enregistre une baisse des visiteurs comme tous les ans ».
Jean-Pierre, « le vieux collectionneur », petit surnom qu’il s’attribue amicalement, avance son explication. La philatélie n’intéresse pas les jeunes. « Ceux qui viennent dans les salons ont plus de cinquante ans » ajuste le Creusotin qui a commencé à l’âge de 10 ans dans les années 70. « Les jeunes, revient Jean-Pierre Secret, ils collectionnent d’autres choses, les images de foot par exemple et ne veulent surtout pas s’engager dans une association ».
« Je suis un professionnel. Collectionneur ça eut payé mais ça ne paie plus » dit Jean-Pierre le Creusotin l’air un peu désabusé. Mais avec ses vieux papiers, ses vieux calendriers, ses vieilles cartes postales, « ce qu’on n’a pas appris à l’école, on l’apprend ici ».
Jean-Pierre Secret livre justement une découverte, sa découverte. Grâce aux antipostaux (timbre imprimé sur support), il a appris qu’en Afrique, de 1891 à 1892, un pays s’est appelé Oil River, puis La côte du Nigéria et enfin le Nigéria.
On collectionne, on collectionne et on se passionne.
Jean Bernard