La surprise a été totale pour les locataires de l’immeuble A du parc Salengro à Montceau-les-Mines ce mercredi 5 septembre 2018 en début d’après-midi quand ils ont vu débarquer policiers en tenue ou en civil et ceux de l’unité scientifique.
Dès le début de l’après-midi le quartier à la Sale a été bouclé pour la reconstitution du meurtre de Valentin Amrouche dont le corps en décomposition a été découvert dans un appartement au 8e étage de la tour A le 3 août 2017.
« Je suis resté toute l’après-midi dans mon appartement » déclare un des locataires du 5e étage. Au 8e, là où dans l’appartement numéro 32 a eu lieu le meurtre, quand la police a ouvert la porte, une odeur peu agréable était encore présente, plus d’un an après les faits. « Et pourtant, une équipe de nettoyage est venue deux ou trois fois » rapporte une des habitantes de l’immeuble.
Dans ce bâtiment A du parc Salengro, tous ont encore en mémoire ce 3 août 2017 et les jours précédents. « Il y avait comme une odeur de poisson pourri depuis plusieurs jours. Nous avions averti l’OPAC’. « Et puis il y avait les mouches ».
Alors quand la police a ouvert la porte, c’est un corps en décomposition qu’elle a découvert « non loin de l’entrée » selon un témoin de l’époque.
Entre temps, le 18 juillet 2017, une famille, très inquiète, avait signalé la disparition de Valentin Amrouche, un homme de 26 ans. Très vite l’ADN parlait et le corps découvert à Salengro était bien celui de du jeune homme porté disparu. Il aurait reçu au moins quatre coups de couteau.
Tarik A., est-il l’auteur des coups de couteau ou veut-il protéger une tierce personne ?
Valentin Amrouche vivait chez grands-parents à Thil-sur-Arroux non loin de d’Etang-sur-Arroux. Il devait commencé un stage à l’AFPA à Montceau-les-Mines. Alors pourquoi s’est-il rendu au parc Salengro et précisément dans cet appartement 32 au 8e étage?
Très vite, les enquêteurs ont une piste. Un certain Tarik A, fils des locataires de l’appartement 32, appelait du Maroc. A sa descente d’avion à Lyon, il était placé en garde à vue et mis en examen pour meurtre avant d’être placé en détention provisoire. Il avait déjà eu maille à partir avec l’autorité judiciaire pour des affaires de violence. Il a admis être l’auteur des coups de couteau pour se défendre. Depuis, il garde le silence.
La reconstitution devait justement permettre au juge d’instruction de lever certaines zones d’ombre. Elle fut très longue. « Ils ont quitté les lieux vers 19h30 » assure un locataire.
Tarik A, bien que suspect numéro 1, est-il véritablement l’auteur du meurtre ? S’est-il accusé pour protéger une tierce personne notamment quelqu’un de sa famille qui connaissait Valentin Amrouche ?
Dans l’immeuble A du parc Salengro, on évoque un différent pour une affaire de drogue qui aurait mal tourné.
Jean Bernard