Des villes comme Chalon-sur-Saône ou encore Montceau-les-Mines se sont dotés d’un réseau de chaleur urbain confié à des délégataires qui n’ont pas pour vocation à l’installer dans des petites communes. Pourtant, Mont-Saint-Vincent a fait la démarche auprès d’une société, Forestner, créée il y a sept ans et qui répond justement aux besoins des petites et moyennes communes. « Nous avons fait 16 installations » indique Eddie Chinal.
A l’occasion des voeux du maire et de son conseil municipal aux habitants, Eddie Chinal est venu expliquer en quoi consistait ce réseau de chaleur bois énergie qui alimentera le centre-bourg et, déjà, en premier lieu, l’EHPAD, la salle des fêtes, l’école, la mairie, voire la gendarmerie, « y compris les habitations qui voudront se raccorder » précise-t-il.
Le projet se monte à 1.8 M € avec la construction d’un bâtiment de 200 m2 sur le parking de la salle des fêtes dont le permis de construire a été déposé cet été et accueillera trois chaudières dont une de secours qui seront alimentées à 100% par du bois déchiqueté. « Du bois qui proviendra dans un rayon de 25 km autour de Mont-Saint-Vincent ». Sans oublier la réalisation du réseau dans le centre bourg. Tout ceci va nécessité une bonne année de travail. Les travaux devraient débuter cet été. Le tout est financé par des subventions de la Région, l’Etat et l’Europe et la possibilité d’un financement citoyen.
Car dans un premier temps, Forestner va se lancer dans la commercialisation auprès des particuliers, notamment ceux qui se chauffent avec des chaudières au fioul ou à gaz à qui ont a annoncé une belle économie. L’exemple concerne une maison de 120 m2 qui dépense 3 600 € de fioul par an. Avec le réseau bois, la dépense serait de 2950 €. A cela, il faut ajouter le prix du raccordement d’un montant de 3 150 € (possibilité de payer en 2/3 fois) et s’abonner sur 10 ans.
Aujourd’hui, le prix de la plaquette de bois déchiqueté est trois fois moins cher que le fioul. Pour une année, considérant un approvisionnement 2 fois par semaine des chaudières, la quantité consommée chaque année sera d’environ 400 tonnes sachant l’achat d’énergie de représentera que 40% de la facture contre 75% actuellement.
Ce qui fait dire à Eddie Chinal, « vous consommez une énergie 100% locale, une énergie 100% renouvelable et vous maîtrisez votre facture ».
Alors faut-il s’inquiéter de la qualité de l’air à Mont-Saint-Vincent avec l’arrivée du chauffage urbain énergie bois ? « Les chaudières traitent les fumées avec un niveau de filtration très élevé » promet Eddie Chinal. Et même si la commune venait à être isolée à cause de la neige notamment, « le système a une autonomie de 11 jours, 24h/24h jusqu’à une température de moins 11 degrés.
Entre janvier et mars 2025, une trentaine d’habitations devraient être raccordées au réseau de chaleur bois énergie.
J.B.
