Miss Bourgogne – Suppression des élections dans la Nièvre et l’Yonne

Nous reprenons ci-dessous le courrier adressé le 12 juin 2025 à Frédéric GILBERT, Président de la société Miss France par les députés Sophie-Laurence ROY, Julien ODOUL et Julien GUIBERT.

 

Monsieur le Président,

Le Comité Miss Bourgogne a récemment annoncé la suppression des élections départementales, au profit d’un unique concours régional organisé le 19 octobre 2025 à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire.

Cette centralisation soudaine, prévue pour l’édition 2026, entraîne de facto la disparition des comités Miss Yonne et Miss Nièvre, écartés brutalement sans concertation préalable.

L’élection de Miss Yonne et de Miss Nièvre sont des moments attendus, appréciés, et parfaitement intégrés dans le calendrier des manifestations départementales. Les faire disparaître d’un trait de plume est non seulement injuste mais profondément méprisant pour les bénévoles qui s’investissent pour l’image et la valorisation des reines de beauté.

En qualité de parlementaires de l’Yonne et de la Nièvre, nous considérons que cet effacement local constitue une atteinte majeure à l’identité de nos territoires. Elle est vécue comme une forme de discrimination insultante pour les candidates, pour les habitants, et plus largement pour l’esprit même du concours Miss France.

Comment justifier la disparition de ces étapes départementales qui permettent de mettre à l’honneur des jeunes femmes issues de nos terroirs, chacune avec son parcours, son engagement, sa singularité ?

Vouloir uniformiser le concours, c’est nier les spécificités locales, appauvrir le récit collectif de l’élection, et priver des départements entiers de toute visibilité.

Imaginerait-on élire Miss France à l’étranger, lors de la soirée de Miss Univers ?

Les Icaunaises et les Nivernaises ont, elles aussi, droit à la reconnaissance, à la fierté, à l’élégance. Elles méritent le respect.

Cette décision, prise unilatéralement, sans consultation des comités concernés, est perçue non seulement comme injuste, mais également comme injustifiée.

En effet : elle crée une rupture manifeste d’égalité entre les départements de Bourgogne, puisque certains comme la Côte-d’Or ou la Saône-et-Loire conservent leur droit d’organiser un concours, tandis que d’autres tels que l’Yonne et la Nièvre sont arbitrairement écartés.

Elle prive nos territoires d’un événement populaire, ancré localement, apprécié des élus, des partenaires, des bénévoles et des candidates.

Elle nuit au vivier de candidates locales, en supprimant un accès direct à la sélection régionale, ce qui aura nécessairement un effet dissuasif pour certaines jeunes femmes.

Nous comprenons la volonté de simplification ou d’optimisation logistique, mais une telle réforme aurait mérité une concertation loyale.

En conséquence, nous vous demandons de bien vouloir réexaminer cette décision et envisager une solution équilibrée qui permette le maintien d’une dynamique départementale, sans exclure injustement certains comités au profit d’autres.

Nous voulons croire qu’une issue est encore possible à ce qui apparaît, pour beaucoup, comme une faute. Car au-delà de la Bourgogne, c’est la crédibilité même du concours Miss France qui repose principalement sur l’adhésion et le soutien de tous nos départements, tous nos terroirs et toutes nos anciennes provinces.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs centaines d’habitants de l’Yonne et de la Nièvre se mobilisent chaque jour davantage pour soutenir les candidates, les bénévoles, et défendre leur attachement à un concours injustement dépossédé de sa dimension locale.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous remercions sincèrement de l’attention que vous saurez porter à cette requête.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.

 

Sophie-Laurence ROY, députée de l’Yonne

Julien ODOUL, député de l’Yonne

Julien GUIBERT, député de la Nièvre

 

 

 

Les commentaires sont fermés.