Prendre une douche froide, ça arrive et c’est très désagréable surtout, quand, dehors les températures sont négatives.
Tiffany Pierrejean n’est pas une adepte de la douche froide. Elle fait beaucoup mieux et de son propre gré, elle nage en eau froide. « La compétition se déroule dans un lac dans une eau comprise entre 0 et 5 degrés de novembre à février comme le stipule le règlement ».
Cette nouvelle discipline en natation commence à connaître une vague d’intérêt puisqu’il est question de l’inscrire aux Jeux Olympiques, peut-être pas aux prochains à Pékin, mais les suivants. « C’est mon ambition d’y participer et nager le 1000 mètres ».
Le parcours de Tiffany Pierrejean vaut le détour. Déjà, elle n’est pas Montcellienne. « J’habite du côté de Genève et, figurez-vous que le seul club qui m’a accueillie pour pratiquer la nage en eau libre et en eau froide, a été celui de Montceau-les-Mines. Le MON m’a soutenue pendant deux ans ». Aujourd’hui, cependant, elle est licenciée à Sète où se trouve son entraîneur en eau libre en même temps qu’elle poursuit ses études en BTS communication.
L’eau est son élément, de bébé nageur pour se mettre dans le bain, Tiffany débute la compétition en bassin dès l’âge de 4 ans. Puis un jour, à 16 ans, « alors que je faisais déjà de l’eau libre, une amie me parle de l’eau froide et, pour rigoler, je pique une tête à l’occasion du bain du jour de l’An à Biarritz ».
Dans la foulée, elle participe à son premier championnat du monde en Slovénie sur une distance qui n’excède pas 200 mètres. « C’était pour moi une satisfaction, j’ai réussi à le faire. Le plus dur, effectivement, c’est de rentrer dans l’eau, ce n’est pas le moment de réfléchir ». Pas de combinaison, juste en maillot de bain.
Tiffany Pierrejean n’est pas une tête brûlée, elle contribue à l’essor d’une nouvelle discipline qu’ils sont une vingtaine à pratiquer en France. Entre temps, elle a pris la troisième place sur 25 km en eau libre aux championnats de France du côté de Paris, toujours chez les juniors.
A peine le temps de raccrocher son téléphone que Tiffany s’envolait vers l’Egypte où elle participait aux Mondiaux en mer sur 10 km.
Son bonheur est dans l’eau.