Exaspérés, ils le sont. Résignés, toujours pas. Depuis les mois, si ce n’est plus, les syndicats en cessent d’interpeller le gouvernement pour exiger une hausse des salaires dans le public et le privé. Le résultat est maigre, bien trop maigre aux yeux des salariés qui subissent ces derniers temps d’une hausse impressionnante du « gazole + 28%, gaz + 51%, fuel + 51%, transport + 12%, les pâtes + 38.64%, le sucre + 4.33% » scande la représentante FO sur les marches de l’hôtel de ville de Montceau-les-Mines ce jeudi après-midi.
Une fois encore, ils sont venus dans le froid sans autre ambition que celle de réclamer une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail. « Tout augmente sauf les salaires » persiste FO.
« En 2018, la hausse du prix de l’essence avait soulevé une forte contestation, aujourd’hui, le prix du gazole est à 1.60 € et personne ne se mobilise » dit la CGT étonnée.
« On annonce pour le seul premier semestre 2021 un record mondial avec 57 milliards d’euros de dividendes et de profits, les actionnaires et les grandes entreprises vont se goinfrer » assure FO. En échange, « notre gouvernement, grand seigneur, distribue une prime inflation de 100 euros, soit 8.30 € par mois ».
Alors que les candidats à la présidentielle rivalisent de promesses, les syndicats constatent le manque à gagner. « Il faut mettre fin à l’appauvrissement des travailleurs du public et du privé, fin à l’appauvrissement des retraités » espère FO.
A la Fédération syndicale unitaire (enseignement), on dénonce toujours le manque de moyens, en particulier pallier les professeurs absents à cause du covid. Après la grève du 13 janvier « la Saône-et-Loire a reçu quatre postes ». Autant dire, rien. D’ailleurs, même les retraités à qui le ministère de l’Education Nationale demande de rempiler, « ils ne se bousculent pas au portillon ».
Ils ont donc manifesté une fois encore. Ils reviendront. « Notre seul choix est de nous mobiliser » déclare la CGT.
Jean Bernard