Ecuisses, riante commune, on y passe en suivant le canal, on s’y arrête parfois et l’on s’aperçoit qu’il existe un espace Roger Denux.
Immédiatement interrogation… Roger Denux ? L’auteur d’Il pleut sur mon jardin ? Prix de l’Académie Française, 1961, Prix Auguste Furtado.
Non ? Si !
Un Montcellien pur jus, un instit libertaire (Promo normale 15/18), un des membres et codirecteur de la revue (d’avant-garde) des Primaires, « revue de culture à l’usage des primaires ». Un auteur prolifique (13 ouvrages) que ce Roger Denux né Roger Boeufgras.
On dit toujours que les habitants d’un lieu ne connaissent pas tout de son histoire, n’ont pas tout visité et que les passants de l’extérieur en savent souvent plus.
Nul n’est prophète en son pays, mais il existe des célébrités partout et des plaques commémoratives, des noms de collèges, lycées, bibliothèques, salles de réunion qui apprennent souvent plus qu’une longue discussion avec les autochtones.
« La rue Machin ? sais pas, ah vous voulez dire la rue bidule, de mon temps ça s’appelait comme ça ! »
En tout cas c’est bien qu’Ecuisses ait rendu hommage à cet instit non conventionnel, véritable homme de lettres (ayant reçu de nombreux prix) qui a vécu 60 années dans cette commune.
Ce n’est pas certain que la carrière littéraire de Roger Denux (Cendres douloureuses (1921), Le Drame d’enseigner (1944), La Terrible Course de Chateaubriand (1981), entre autres) soit bien connue et que ses ouvrages (toujours en vente sur le net) soient très appréciés, mais il n’en reste pas moins un Montcellien marquant de son époque.
Il fallait lui adresser un petit salut au-delà du temps
Gilles DESNOIX