Le regard est reposé, la moustache toujours aussi frétillante et la chevelure encore plus blanche que le panache blanc d’Henri IV. Michel Lacroix dès l’annonce par le Premier ministre de la réouverture des bars et restaurants le 2 juin, a immédiatement sauté sur son téléphone, appelé ses fournisseurs et commencé à organiser la réception de ses clients au restaurant. « J’avais 55 couverts, j’en suis à 48, je me suis pas trop mal débrouillé » dit-il.
Ce mardi matin, les habitués seront de retour, petit noir pour certains, petit blanc pour les plus costauds (service à table ou en terrasse) et le midi, jambon à la broche.
La cuisson, Michel Lacroix l’a faite ce lundi de Pentecôte à l’arrière de l’établissement avec tout le cérémonial qui s’impose et le matériel qui va avec. Deux gros jambons qui ont cuit pendant quatre heures et qui, ce midi, garniront les assiettes des convives.
Pour ceux qui ne sont pas « très cochon », ils auront du poulet rôti, « du poulet fermier du charolais, je les ai reçus samedi » précise le restaurateur.
Et cerise sur le gâteau, « je vais préparer du clafoutis rouge, le clafoutis de la CGT avec des cerises fournies par Roger Joly, des cerises de chez lui » blague Michel Lacroix toujours à l’affût de la petite anecdote qui alimentera les conversations en ce jour de reprise.
La bonne humeur, sur les bords du canal, a toujours hanté les lieux malgré le confinement. Elle attendait le jour J pour refaire surface. C’est bon signe, la vie reprend.
Jean Bernard
Super sympa !!!
Bonne route !