Un livre, une expérience, un homme.
Il est utile de savoir de quoi l’on parle et se faire soi-même son opinion en étudiant les sujets sur lesquels on est amené à discuter.
Dans cet ordre d’idée voila un avis sur un livre passionnant et surtout édifiant. L’Ambigu monsieur Macron de Marc Endeweld (Editions Flammarion), paru en 2015, donc bien avant la Macronmania qui a amené l’homme à la présidence.
Il décrit à la fois un homme, une trajectoire, un monde et des usages loin de notre monde de simples humains. Le portrait est très fouillé, documenté, les évènements mis en lumière. C’est passionnant, vraiment.
« Monsieur Macron » comme l’appelle dédaigneusement Martine Aubry appartient à la troisième voie de la politique, la plus puissante, celle de l’argent et de l’économie. Pas apparatchik et pas isolé de terrain.
C’est un « banquier » très impliqué dans la vie politique par un travail de l’ombre ou la participation à des groupes de travail sollicités par les gouvernants.
Remarqué par Jacques Attali, puis François Hollande, « adulé » par les grands patrons, l’homme refusera souvent d’apparaître dans les dossiers qu’il traite avant d’entrer au secrétariat de l’Elysée et ensuite devenir ministre de l’Économie.
Ayant échoué à Normale Sup. il a enchaîné Sciences Po et l’ENA, « Monsieur Macron » après une hésitation (?) politique ou banque d’affaire ? a choisi cette dernière voie sans jamais quitter les bordures des chemins de la politique.
L’ouvrage de Marc Endeweld est vraiment fouillé, passionnant, éclairant sur ce monde et ces hommes qui nous dirigent directement ou indirectement. Faire de l’économie mais autrement par la politique. On apprend beaucoup même si parfois on en reste bouche bée.
L’auteur (Ecrivain, Journaliste à Marianne, auteur d’enquêtes sur France Télévisions, Areva l’Agence France-Presse, l’affaire Bygmalion) est né à Amiens et connaît bien la vie d’Emmanuel Macron et de son entourage.
A lire absolument.
Gilles DESNOIX
PJ : nous mettons en illustration les ouvrages ayant servi de base à nos lectures, d’autres existent aussi.
Non merci !
les fourberies de Scapin:
Ciel que j’en fusse quitte à ce prix ! Mais j’ai bien la mine, pour moi, de payer plus cher vos folies ; et je vois se former, de loin un nuage de coups de bâton qui crèvera sur mes épaules. Ô Ciel ! par où sortir de l’embarras où je me trouve ?