Lilian Noirot a présenté un voeu lors de l’Assemblée Plénière du Conseil Régional de Bourgogne, Franche-Comté en faveur du maintien du service chirurgie du centre hospitalier Jean Bouveri de Montceau-les-Mines et de l’effacement de sa dette.
Les Patriotes appellent le gouvernement à maintenir tous les services de l’établissement hospitalier de Montceau-les-Mines et à effacer sa dette.
Le conseiller régional non-inscrit, membre du mouvement Les Patriotes et conseiller municipal de Montceau-les-Mines précise dans son mail: « Je tiens à remercier la majorité régionale et les élus régionaux « Les Patriotes » ainsi que Marie-Claude Jarrot qui ont voté en faveur de mon voeu. A noter la non participation du vote du reste du groupe de l’Union des Républicains de la Droite et du Centre et du groupe Front National… »
Le 9 janvier 2018, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce l’arrêt de tout le service chirurgie de l’hôpital Jean Bouveri de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire.
Madame Ungerer, directrice du groupement hospitalier territorial dont fait partie l’hôpital de Montceau-les-Mines, a par ailleurs confirmé dans le journal de Saône-et-Loire du 28 mars que cette fermeture sera effective dès la fin du mois d’avril.
Ces décisions posent plusieurs questions.
Cette fermeture intervient en effet alors que les blocs opératoires de l’hôpital de Chalon sont déjà saturés. Les mesures correctrices par ailleurs annoncées par la directrice du GHT ne sont pas à même de rassurer la population, puisqu’il ne s’agit que d’étendre d’une heure les horaires du bloc opératoire de Chalon, avec pour l’avenir la perspective de
l’agrandissement d’une salle. Cela risque donc de créer des difficultés supplémentaires dans l’accès aux soins pour les
habitants d’un territoire qui va se trouver une nouvelle fois fragilisé par le départ de 90 emplois liés au service chirurgie, à un moment où la question de la lutte contre les déserts médicaux devrait pourtant être centrale.
L’ARS de son côté prend prétexte de la dette qui grève l’hôpital de Montceau-les-Mines pour justifier la fermeture du service. S’il est vrai que la dette de l’établissement représente 18 millions d’euros (que l’État doit alléger de 13.6 millions d’euros), cette dette n’est pas le fruit d’une gestion dispendieuse du centre hospitalier, elle n’est la faute ni des personnels soignants ni des usagers de la santé qui vont pourtant être punis avec ce plan d’économies.
Il est donc important de rappeler que les difficultés financières de l’hôpital sont la résultante directe de décisions politiques : déjà en 2007, la fermeture de l’Unité de Soins Intensifs a conduit à la suppression d’une dotation de 350.000 à 400.000 euros par an. En 2008, l’application de la tarification à l’activité à 100% a entraîné une diminution des recettes de plus d’un million d’euros par rapport à 2007.
En 2009, le transfert de la maternité, du service pédiatrie, des urgences pédiatriques et de la chirurgie viscérale vers l’Hôtel-Dieu du Creusot a été un échec, avec une perte de patients et une augmentation des déficits.
La multiplication des fermetures de services est tout à fait inquiétante, et des personnels soignants s’interrogent déjà sur l’avenir, tant la fermeture du service chirurgie semble compromettre l’existence des services d’urgence.
L’inquiétude des citoyens est réelle, et plus de 1.000 personnes ont manifesté le samedi 24 mars à Montceau-les-Mines contre la fermeture du service chirurgie.
Ainsi, face au constat que la politique d’austérité menée n’a pas été en mesure de rétablir l’équilibre budgétaire de l’hôpital Jean Bouveri, et que le problème de cet établissement est d’abord et avant tout celui de l’abandon de l’État, la région
Bourgogne Franche-Comté, à travers ce voeu, demande à Madame la ministre de la Santé et Monsieur le Premier ministre :
– de garantir le maintien de tous les services de l’hôpital Jean Bouveri de Montceau-les-Mines ;
– d’effacer totalement la dette de cet hôpital.
Lilian NOIROT