Ambulatoire : le contre-exemple du CH de Saint Brieuc ou comment le bon élève de la classe se retrouve en difficulté…
Le bon élève de la « classe des hôpitaux » c’est le centre hospitalier de Saint Brieuc dont le résultat comptable était bénéficiaire depuis plus de 18 ans !
» En 2017, c’est un bouleversement. Depuis plus de 18 ans, nous étions en excédent et, pour la première fois, brutalement, nous sommes confrontés à un déficit de l’ordre de 4 millions d’euros sur un budget global de 290 M € », a indiqué Jean Schmid, Directeur du CH de Saint- Brieuc, interrogé en fin de semaine dernière par APM news. (APM News est une entreprise
d’information qui apporte aux professionnels du secteur de la santé des services d’actualités à forte valeur ajoutée.)
» L’activité est pourtant restée comparable, voire en légère hausse, mais nous avons connu une explosion de l’ambulatoire (+10%) et une diminution de l’hospitalisation conventionnelle », a rapporté le directeur.
Ce déficit est observé « malgré la fermeture de lits et la maîtrise des dépenses et des effectifs. Nous avons subi le double effet de ciseaux des tarifs et de l’évolution de l’activité », a-t-il expliqué.
Face à l’évolution de l’ambulatoire, « on ferme des lits, on s’adapte. On réduit les effectifs puisqu’il y a moins de journées d’hospitalisation », mais cela ne suffit pas, a constaté le directeur.
Eh oui ! Monsieur le Directeur, l’ambulatoire, dont le Codef répète qu’elle n’est pas une solution à banaliser, n’est pas non plus la panacée au plan financier. Pour ce qui est de notre CH, le Codef reste sur le pied de la mobilisation au vu de la gravité de la situation qui va bien au-delà de la fermeture de la chirurgie.
En effet, dans son dernier avis, le Copermo estime que « cette mesure permettra d’atteindre une marge nulle. Ce qui est insuffisant ajoute-t-il et qu’il est donc nécessaire que d’autres axes de restructuration de l’offre de soins soient approfondis et mis en oeuvre pour redresser significativement la situation financière. »
En clair cela veut dire, qu’en cas de déficit malgré la fermeture de la chirurgie, d’autres services pourront être fermés faute de rentabilité, comme le faisait également remarquer ce professionnel de santé dans sa « chronique judiciaire, l’assassinat de la chirurgie montcellienne ».
Le Codef, attend le rendez-vous promis auprès du Premier ministre et informe la population que l’opération « carte postale à Madame Buzyn » continue et qu’elle peut être envoyée sans franchise postale.
Restons vigilants et prêts à réagir vigoureusement si nécessaire.