En juin 1899, la grève générale est en cours sur le Bassin minier, son comité se transforme en bureau syndical comptant 8 000 adhérents. Le 1er juillet grâce à ce mouvement solidaire et vigoureux le Syndicat est reconnu, la police de la mine est renvoyée.
le 7 octobre 1899 Pierre Waldeck-Rousseau signe une sentence arbitrale qui comporte l’autorisation de création de syndicats ouvriers à l’initiative de leur employeur.
Le 29 octobre 1899, sous l’impulsion d’Eugène II Schneider se crée un « syndicat des corporations ouvrières du Creusot et de ses dépendances ».
Le 8 novembre 1899 à un Syndicat jaune est créé à Montceau-les-mines par un petit groupe de mineurs, puis suivront ceux de Gueugnon, de Montchanin.
Le terme « jaune est décrit par Pierre Biétry (syndicaliste français qui fut le principal dirigeant de la Fédération nationale des Jaunes de France de 1902 à 1912.)
« Montceau-les-Mines donna le signal de la révolte des ouvriers indépendants contre les Rouges… Ils se réunissaient au café de la Mairie, à Montceau-les-Mines, et leur groupement portait le nom de Syndicat n° 2. Effrayés, furieux de ce qu’ils considéraient comme une trahison, les Rouges résolurent de châtier ceux qui voulaient travailler et, pour ce faire, ils vinrent faire le siège du café de la Mairie : ce fut une émeute… Quand ils furent délogés par les charges de la police, les assiégés, qui n’avaient pas le choix des matériaux, remplacèrent, tant bien que mal, les carreaux cassés par des feuilles de papier « jaune » dont ils avaient un stock. Ils étaient baptisés. Les Rouges, par dérision, appelèrent le siège social des Indépendants qu’ils avaient saccagé : Syndicat jaune. Depuis cette époque, nos organisations se parent orgueilleusement de l’épithète décochée en pleine bataille. Notre insigne est le genêt ; celui des Rouges, l’églantine».
la Fédération nationale des Jaunes de France est antisémite et d’extrême droite dès sa création. Le slogan de Paul Lanoir son créateur est dès mars 1902 : « Patrie, famille, travail ».
Au fil du temps, les formes et les appellations évoluent : Confédération générale des syndicats indépendants (CGSI), Confédération française du travail, Confédération des syndicats libres, Union française du travail, etc.
Gilles DESNOIX