Sur wikipédia, on peut lire que : Le Carbonifère est un système géologique du Paléozoïque. Cette période géologique s’étend de -358,9 ± 0,4 à -298,9 ± 0,2 millions d’années (Ma) . Le Carbonifère suit le Dévonien et précède le Permien. Son nom provient des vastes couches de charbon qu’il a laissées en Europe de l’Ouest.
Personne n’était là pour faire des prélèvements géologiques ou encore prendre des photos. A quoi ressemblait notre planète à cette époque ? mystère. Enfin pas tout à fait. Des traces de cette période, en cherchant bien, on en trouve même à Montceau-les-Mines.
Ce n’est pas tout à fait la vérité mais à la grande halle des Ateliers du Jour, « pousse » actuellement une forêt du carbonifère. Sidérant ? Non, exaltant. Un bond en arrière de millions d’années, là, sous vos yeux se dressent des arbres d’un autre temps sans coronavirus accrochés aux branches même si, à cette époque, existaient sans doute des saloperies du même genre.
Depuis plusieurs jours, dans cette halle aux ADJ, le musée des fossiles de la Physiophile de Montceau _ fermé depuis le 1er août 2006, est justement en cours de réinstallation.
C’est bluffant de voir des arbres du carbonifère se dresser au milieu de cette ancienne chaudronnerie de la mine. Toujours sur wikipédia, on apprend que : en France, les espèces du genre Lepidodendron (les arbres) font partie de la paléoflore des bassins houillers du Carbonifère (Alès, Graissessac, Le Plan-de-la-Tour…). Elles ont participé à la formation des gisements de charbon de cette époque. Du charbon ! Comme dans le bassin minier. Nous y sommes.
Alors à la physiophile, on ne boude pas son plaisir, non seulement de réinstaller aux ADJ les vitrines dans un espace muséographique permanent (3000 pièces en stock) et de mener un projet unique et d’envergure en partenariat avec le Museum d’Histoire Naturelle de Lille autour de l’exposition d’une forêt carbonifère. Cet endroit va nécessiter encore de nombreuses heures de travail pour présenter les collections paléontologiques au public.
Concernant le partenariat, une convention décennale a été signée entre les trois parties, ville de Montceau, ville de Lille et Physiophile. Cette reconstitution de forêt carbonifère a vu le jour à Lille avec des arbres en taille réelle (7 m de hauteur) réalisés en résine. La voici à Montceau-les-Mines.
Les éléments ont été transférés par semi-remorques de Lille jusqu’à Montceau et depuis février, ils sont assemblés aux ADJ où Olivier Coisne, artiste-sculpteur de la région lilloise, procède au remontage.
Montceau-les-Mines et sa forêt du carbonifère et c’est l’histoire qui reprend vie. Ce lieu, ce nouvel espace-mémoire est baptisé le Paléorama.
Jean Bernard
Voila un article de haut niveau, très très bien documenté. Un grand BRAVO !
La seule vue de toutes ces frondes vertes apporte un peu d’oxygène à cette atmosphère délétère qui en a bien besoin en ce moment. Et quel PLUS pour notre ville, qui retrouve -au sens propre- ses racines… (« Voir grandir son avenir en l’enracinant dans son passé » sic M.C. Jarrot)
Cet espace muséographique est tout à fait exceptionnel et unique au monde. Son ouverture au public est attendue avec impatience.
Contenu géologique très pauvre pour ne pas dire inexistant