Même avec trois médailles autour du cou, deux en or pour les titres de champion de France aux barres parallèles et à la barre fixe, en bronze au concours général, Kevin Carvalho demeure imperturbable. Le garçon est dans sa bulle car il sait que désormais, non seulement il a marqué les esprits des entraîneurs de l’équipe de France mais qu’il a une sacrée carte à jouer dans l’optique des Jeux Olympiques Paris 2024, lui qui s’en était éloigné ces dernières années à cause de blessures.
N’allez pas croire pour autant que Kevin Carvalho tout auréolé de deux titres nationaux; a obtenu son billet pour les JO. Ce serait trop facile. Il va devoir déjà passer par la case des championnats du monde qui auront lieu fin septembre début octobre à Anvers (Belgique). « C’est même plus important que Paris 2024 puisque ces mondiaux sont justement qualificatifs pour le JO » stipule-t-il.
Dans l’immédiat, Kévin va prendre quelques jours de vacances avant, espère-t-il, retrouver le groupe France à l’Insep à Paris. Mais comment les Bleus pourraient-ils se passer d’un athlète qui, à 24 ans, est dans la plénitude de son talent et ne demande qu’à l’enrichir ?
Pourtant, rappelez-vous, Kévin Carvalho s’est trouvé au bord du gouffre à cause de blessures à répétition depuis trois ans. Qui aurait misé sur lui quand bien même intégrait-il, début 2023, l’Insep à Paris ? Une période difficile pour le Montcellien, « j’ai changé d’entraîneur, de groupe, d’environnement, alors oui, j’ai galéré. J’ai perdu mes repères, la confiance en moi. Je n’étais pas certain de me relancer au plus haut niveau » explique-t-il d’une voix dont le ton aujourd’hui est affirmé et volontaire.
« Avec Kévin, on se tire vers le haut » (Bastien Eloy)
Que s’est-il passé, en quelques semaines, pour passer de l’ombre à la lumière ? Kévin Carvalho a dû participer aux rattrapages pour les championnats de France en avril dernier. « J’ai réalisé de bonnes perfs, ça a été le déclic » dit-il. Sans doute faut-il aussi y voir sa préparation qui s’est déroulée à Montceau-les-Mines, chez lui, sur ses terres. « Je me suis bien préparé pendant un mois avec mon entraîneur Daniel Perrault, je suis avec lui depuis 2017 ».
« A l’Insep, j’étais avec les meilleurs gymnastes français mais pas au meilleur de ma forme ». Un séjour à Montceau, eh hop, ça redémarre. Du premier coup, ils décroche deux titres nationaux chez les seniors car il n’avait jamais été couronné jusque-là sauf un titre de vice-champion au sol en 2019.
Le summum pour Kévin serait de participer aux Jeux Paris 2024. Et là, il ne s’agit pas de dire « sur un malentendu », c’est possible. Il a toutes les cartes en main. Kévin Carvalho is back !
Son camarade de club, Bastien Eloy, a époustouflé tout le monde aux France. « J’avais des chances d’entrée en finale au sol mais tout a été compliqué, je ressentais des douleurs au dos et à l’épaule » raconte-t-il. Dimanche à Saint-Brieuc, il a présenté un programme que « je travaille depuis des mois et ça a payé ». Ce jour-là, Bastien a proposé le mouvement le plus compliqué des finalistes et « j’ai surpassé tout le monde ». A 21 ans, c’est son premier titre de champion de France.
Forcément, lui aussi rêve des Jeux Paris 2024. Il lui faudra déjà intégrer le collectif France et passer des tests pour les Mondiaux. Dans sa quête, il peut compter sur Kévin. « On se tire vers le haut » apprécie Bastien. Il est aussi la preuve qu’il est possible de concilier études _ il veut être prof d’EPS _ et le haut niveau sportif. « C’est difficile mais j’y arrive ».
Montceau peut donc se targuer d’avoir deux grands champions de France et trois médailles d’or. Personne n’a fait mieux que Montceau Gym.
Jean Bernard
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bravo à nos deux gyms je vous soutien continuez
sylviane alexis