Fight Club 71 – Michaël Lacombe regrette toujours un manque de reconnaissance

 

La boxe, voici sans doute la discipline la plus ingrate dans le sport. Pour sortir de l’ombre, les clubs comme les boxeurs n’ont d’autres choix que briller sur la scène nationale et même internationale.

Pourtant, le travail des éducateurs, des entraîneurs du noble art, indépendamment des résultats sportifs, est avant tout d’accompagner les enfants et les adolescents. « Ils parlent plus souvent avec nous qu’avec leurs parents » indique Michaël Lacombe en marge de l’assemblée générale du Fight Club 71. « Les titres sont secondaires. Moi, ça fait 11 ans que je suis coach au club et avec mon grand frère, on s’attèle au bien vivre ensemble ».

La reconnaissance sportive du Fight Club 71, c’est aussi celle d’autres clubs sportifs qui font appel au savoir-faire des coaches dans la préparation du FCG, de TMF ou encore Montchanin en rugby. D’ailleurs, « nous sommes en contact avec le RCMB et le FCMB » précise Michaël Lacombe.

Mais un club, soit il de boxe, a besoin de financement pour évoluer, le faire vivre, permettre aux 160 licenciés de fréquenter la salle à Salengro et participer aux compétitions. Et c’est là que le bât blesse de l’avis de Michaël Lacombe qui remet sur la table la subvention de la municipalité de l’ordre de 1800 €. « Nous méritons beaucoup plus » dit-il aux élus présents à l’assemblée générale.

Le moment pour Florian Roselli, délégué aux sports de signifier aux responsables du Fight Club 71 qu’étant « donné la baisse des dotations de l’Etat, les subventions vont également baisser ». Alors pour combler ce manque financier, il préconise une chose, « engagez-vous dans le dispositif social de l’association des clubs sportifs gérée par France Travail. Le but est d’être autonome financièrement ».

 

 

« On nous demande de sortir les gamins de la rue,

à ce rythme, ils vont y retourner »

 

 

Une explication qui ne semble pas vraiment satisfaire le Fight Club. « Nous avons tous des métiers et remplir des dossiers pour des subventions, ça prend du temps. Comprenez que nous sommes un peu essoufflés ». Il ajoute : « Nous sommes de vrais acteurs de la ville, je ne me sens pas suffisamment valorisé ».

« On nous demande de sortir les gamins de la rue, à ce rythme, ils vont y retourner » lâche sans agressivité Fabien San Millan, le trésorier.

Michel Tramoy, adjoint aux sports et à la vie associative, se montre pragmatique quand il explique « que le budget aux associations est de 460 000 € à l’année » et que « 80% de ce budget est destiné au football, basket, rugby, gymnastique, la natation et l’athlétisme ». Il souligne encore que « la subvention pour le gala de boxe _ Fighting Night _ est une variable d’ajustement ».

Le gala, justement, le 11 novembre dernier à Sanvignes, a été immense succès sportif et populaire. Le prochain est déjà programmé le 9 novembre 2024, toujours à Sanvignes. Malgré cette réussite, le club est néanmoins en déficit sur l’exercice 2023 de 1897 €.

Quant à Jean-Alexis Dionnet, le président qui a vécu sa quinzième assemblée générale, il pensait prendre un peu de recul mais « le club m’a proposé de relever un nouveau défi, j’ai accepté » dit-il. Il va passer son diplôme d’entraîneur de boxe. « Nous avons fait nos preuves en pieds-poings, nous devons en faire de même en boxe anglaise » fixe Michaël Lacombe.

Le Fight Club 71 reste donc bien solidement ancré sur ses pieds. Il esquisse, touche et reprend sa marche en avant. Tout un art.

 

Jean Bernard

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