Les prix flambent mais la flambée de violence à laquelle nous assistons depuis des années sans que pour autant nos gouvernants trouvent une parade qui satisfasse l’ensemble de la population, demeure l’une des préoccupations majeures à la veille de l’élection présidentielle.
France Urbaine, association des grandes villes, agglomérations et métropoles, sous l’égide de sa commission « sécurité » co-présidée par Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole, et David Marti, maire du Creusot et président de la communauté urbaine Creusot Montceau, organise jeudi 3 mars 2022 au Creusot, les assises de la sécurité à laquelle prendront part les candidats et candidates à l’élection présidentielle ou leurs représentants ce qui chagrine quelque peu David Marti. Seule, Anne Hidalgo, pour l’heure, sera présente. « Je suis quand même déçu de ne pas avoir plus de candidats » souligne-t-il. « Si l’événement avait eu lieu à Paris, ils seraient venus plus nombreux. C’est une forme de dédain et tout à l’honneur d’Anne Hidalgo » précise-t-il.
A croire que Paris reflète les territoires, il n’en est rien, « parce que nous, les maires ou présidents de métropoles, sommes confrontés chaque jour à ces problèmes de sécurité et de tranquillité publique » met en lumière le maire du Creusot. Une connaissance du terrain qui s’est nourri de concertations territoriales de décembre 2021 à février 2022 dans cinq villes adhérentes à France urbaine (Besançon, Cherbourg, Toulouse, Metz et Marseille) qui permirent aux acteurs locaux de prendre la parole sur les priorités locales, les attentes et les difficultés rencontrées sur le terrain.
Etonnant, la sécurité n’est pas associée à l’immigration
Des ces échanges, a émergé une quarantaine de propositions rassemblée dans un livre blanc qui sera remis au prochain locataire de l’Elysée. Ainsi, « nous anticipons et nous faisons des propositions dont nous pourrons suivre l’évolution pendant le quinquennat ».
Ce jeudi 3 mars, à l’Alto au Creusot, les élus des grandes villes, agglomération et métropoles de France, auditionneront les candidats à l’élection présidentielle ou leurs représentants qui pourront réagir en direct aux propositions des élus urbains et présenter dans les grandes lignes, les priorités et déclinaisons de leur programme en matière de sécurité.
« Il s’avère », retient David Marti, « que lors des concertations, à aucun moment, le thème de la sécurité n’a été associé à l’immigration » alors que des candidats, Zemmour pour ne citer que lui, le relient à cette thématique. Se pose véritablement le problème d’une idéologie narcissique qui s’oppose à reconnaître en premier lieu au manque d’une politique de prévention, faute de moyens. « Il existe justement une forte demande du volet préventif » assure le co-président de la commission sécurité.
Il est un domaine également qui mérite un axe de travail et de réflexion, il s’agit du rôle de la police municipale qui aujourd’hui, devient la troisième force de sécurité du pays, en appui aux forces régaliennes (police nationale et gendarmerie). En somme, qui fait quoi et pour quoi.
Les enjeux de la sécurité passent par le Creusot et dans le contexte actuel, « nous voulons être dans le concret que dans les incantations » stipule David Marti. France urbaine représente entre 35 à 36 millions de Français, ce qui en fait une force politique. A se demander si les candidats en sont conscients ou font-ils preuve d’indifférence ?
Jean Bernard
Christiane Taubira absente, pourquoi ?
Tous les candidats à l’élection présidentielle n’ont pas été invités aux assises de la sécurité au Creusot. Ils devaient, en effet, répondre à un de ces trois critères :
_ avoir les 500 signatures
_ représenter un groupe parlementaire
_ être au-dessus de 5% dans les sondages
Ils seront au Creusot
Christiane Taubira ne répond à aucun des trois critères. Valérie Pécresse un temps attendue, doit être représentée par Frédéric Péchenard; Jean Lassalle est en attente de confirmation.
Même pour un sujet important LE CREUSOTn est pas attractif….!!!!…en plus avoir MADAME 3% comme tête d affiche ……J ESPRERE QU ELLE SERA ACCOMPAGNEE DE SON ADJOINT QUI SUGGERA A MR MARTI SON NOUVEAU SYSTEME DE TICKET POUR ACCEDER A UN QUARTIER….LE PASS COMMERCIAL…!!!! ………
Sur un point, je pense que Mr Marti se trompe. Les candidats ne boudent pas la province. Il faut juste considérer que faire campagne est difficile, chronophage et fatiguant. Je ne pense pas que le lieu ait eu une quelconque influence sur leur participation. Cela vaut pour tous les acteurs candidats et tous les mouvements ou partis en lice.
Bien entendu, je reconnais que, symboliquement, la présence d’une « star » politique donne à tout événement une certaine notoriété mais avons nous en l’espèce besoin de « vedettes ». Je crois au contraire qu’on a besoin de gens compétents.
Il me semble par exemple, qu’en la matière, un Ugo Bernalicis (pressenti comme notre futur Ministre de l’Intérieur) de par son expérience tant professionnelle que politique est tout aussi à même qu’ un J.Luc Mélenchon pour traiter du sujet.
Par contre, s’il s’agissait d’assises sur l’éducation, je crois que ce dernier ferait merveille car ancien ministre de l’enseignement professionnel, il maîtrise parfaitement et totalement la question. Je vous invite d’ailleurs toutes et tous à lire le volet éducation du programme de l’Union Populaire « l’avenir en commun ». C’est impressionnant de justesse et de réalisme (profs et élèves pourront en juger). Il est probable que Mr Mélenchon y est grandement pour quelque chose.
Arrêtons de nous focaliser sur l’image et sur la forme. Laissons parler les compétences pour en tirer la « substantifique moelle »…