Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort ou d’une embellie des résultats d’un groupe industriel. En effet le 11 octobre dernier devant le site zone Sainte Elisabeth à Montceau, les salariés, sous un beau soleil, il se disait: « aujourd’hui, les perspectives et reprise du site montcellien ou de rester dans le giron d’Eolane France traverse l’esprit des employés. Ils peuvent légitimement penser que leur boîte a un bel avenir à condition que la direction en émette le désir ».
Le 23octobre 2018, les sourires ont laissé place à la déception.
En effet, suite à la décision de justice du 18 septembre 2018 d’obliger la direction générale de recommencer la procédure d’information et de consultation du comité d’entreprise sur le projet Cap 2020 avec convocation du CHCT et du comité d’entreprise le 30 octobre prochain, deux première notes ont noirci l’horizon. En somme, résume Alain Schleich, le représentant du personnel, « la direction n’a pas renoncé à fermer Montceau ». C’est donc un gros point de déception.
Et quand bien même la reprise du site est la priorité numéro 1, la seconde hypothèse est toujours, comme auparavant, de le fermer purement et simplement.
Les salariés espéraient que cette solution avait été abandonnée, elle revient au galop « d’où le retour au stress des salariés » indique Alain Schleich.
Ce dernier, jamais défaitiste, estime pourtant qu’une troisième possibilité demeure, celle de rester finalement dans le groupe, si la direction renonce aux deux premières. « On ne peut pas l’exclure » dit-il. Y croit-il vraiment ?
Forcément les salariés ont pris _ encore _ un coup sur la tête. « Il s’agit de garder notre motivation et notre travail, de continuer à oeuvrer pour la reprise du site » et « de peser sur le groupe Eolane pour la rendre possible », rappelle le représentant du personnel. « Qu’Eolane donne envie au repreneur d’investir à Montceau ». Sachant qu’à l’origine, la direction cédait le bâtiment pour 1 € symbolique.
Donc le 30 octobre, les salariés apprendront _ logiquement _ les véritables intentions de la direction puis le CE aura trois mois pour rendre son avis.
La fin d’année 2018 s’annonçait plus sereine, elle semble (re)devenir toujours aussi incertaine.
Jean Bernard