Dernier hommage à David Thibault – Le mari, l’aimant, le pompier, le cowboy, « salut l’artiste »

Le ciel est bas, les nuages sont gris. Ce jeudi matin, Mary est comme recouvert d’un linceul. Son épouse, son fils, sa famille, ses amis et la grande famille des sapeurs-pompiers sont venus rendre un dernier hommage à David Thibault, décédé tragiquement dans un accident de la route le 12 février dernier.

Depuis, une immense et profonde tristesse s’est abattue sur le village qui a perdu un homme attachant, aimant et passionné. « Tu es parti pour devenir une étoile » a écrit dans un message, Sophie, une de ses soeurs.

La salle des fêtes de Mary est tout juste assez grande pour accueillir celles et ceux ont voulu lui dire un dernier « au revoir ».

« Il sera très dur de se dire qu’on ne verra plus notre barbu » formule avec une forte émotion dans la voix, Yannick Bonin, le chef de centre de la caserne de Joncy où a opéré David Thibault, sapeur-pompier première classe. De part son métier de graphiste, il est même l’auteur du logo du 130e congrès national des sapeurs-pompiers qui se tiendra prochainement en Saône-et-Loire. « Tu as porté haut notre centre de secours, ce congrès sera le tien » ajoute Yannick Bonin avant de prononcer : « David, toujours à fond, David le cowboy ».

Cette matinée d’hommage marque une peine indicible. Marion, son épouse lui parle : « Mon amour, mon époux, mon âme, mon coeur, mon cowboy, mon merveilleux amour. Notre vie a basculé dans le néant depuis ce terrible soir. Je vais continuer à avancer avec notre fils, notre formidable réussite. Il est tout ce que je voyais en toi. Du haut de ses 10 ans, il a perdu son papa. Tu as été son héros. Nous allons avancer, nous reconstruire ».

Marion cite alors Victor Hugo : « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis ».

Tout peut s’arrêter brutalement. A 41 ans, David Thibault, « ce tonton barbu, ce meilleur frère au monde » laisse le souvenir d’un homme engagé, qui cultivait l’amour et l’amitié, « passionné par le cheval et la nature » rappelle comme une brûlure, Roger Burtin, maire de Mary. « Tu nous quittes bien trop tôt, bien trop vite ».

Alors, « salut l’artiste » lui dit Yannick Bonin avec un gros serrement au coeur.

Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants (Jean D’Ormesson).

J.B.

 

 

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