Debout la France – Limitation à 80 km/h : le rapport qui fâche

Pour justifier le passage à 80km/h sur les routes secondaires non pourvues d’un séparateur central (soit 400.000 kilomètres de notre réseau routier actuel), le gouvernement a déterré un rapport de novembre 2013, écrit par un comité d’experts dont la plupart des membres ont été nommés, directement ou indirectement par le gouvernement. Par ailleurs, il s’est servi d’une soi-disant expérimentation menée entre 2015 et 2017 sur une portion routière de 81 kilomètres, répartie sur 4 tronçons. Mais les résultats de ce test n’ont jamais été officiellement communiqués. !
Les conclusions du rapport de 2013 sont accessibles à l’aide du lien suivant. Elles vous permettront de vous faire votre propre opinion.
https://www.conseil-national-securite-routiere.fr/les-rapports-dexperts/
Néanmoins, il apparaît que ce rapport, même s’il part de constats réels et sérieux, contient des conclusions pour le moins contestables. C’est le cas, en particulier, concernant les limitations de vitesse. Ainsi :
1 – Le constat est fait, qu’avec la pose de radars automatiques au début des années 2010, le nombre de tués sur les routes a diminué. Il en conclut également que le lien étroit entre décès et vitesse est établi. Les membres de cette commission oublient juste dans leurs conclusions, que ces radars ont été installés le plus souvent à des endroits particulièrement accidentogènes, et que les excès de vitesse pouvaient ne pas être l’unique cause des accidents dramatiques qui ont pu survenir. Cette généralisation qui attribue la cause des décès observés uniquement à une vitesse excessive est donc inexacte ou, à tout le moins, exagérée.
2 – Le rapport s’appuie par ailleurs sur le modèle de Nillson pour estimer la baisse de la mortalité qu’entraînerait cette mesure. Cependant, ce modèle est loin de faire l’unanimité, et est même fortement contesté par de nombreuses associations routières, ainsi que par la communauté scientifique spécialisée dans ces questions.
3 – Il est précisé aussi qu’il n’y a pas d’études scientifiques permettant d’évaluer les pertes de temps des usagers. Néanmoins, des études menées par certaines associations d’automobilistes, mais également le simple bon sens de qui sait calculer, établissent que le temps perdu sera de 12,5 % environ. L’impact est non négligeable.
Ainsi, quand on habite la campagne et que l’on parle d’aller en ville, on ne définit pas la distance en kilomètres, mais en temps de trajet. Une ville à une demi-heure de chez soi sera demain à 34 minutes, soit 8 minutes de plus aller-retour.
Il y a des temps de trajet qui sont de véritables seuils psychologiques et qu’on évite de dépasser. Les villes vont voir leur zone de chalandise régresser et donc leur activité diminuer. De même, certains villages vont devenir plus éloignés des pôles d’emplois et vont perdre de leur attractivité.
Parmi les documents disponibles, il en est un second dont la lecture est vivement recommandée. Il fait un autre constat et apporte des solutions beaucoup plus pertinentes au drame des accidents de la route :
https://www.liguedesconducteurs.org/images/Documents/etude_cnsr.pdf

Pour contester cette mesure, inutile et injuste, Debout la France 71 distribue gratuitement des autocollants à mettre sur les lunettes arrières de vos voitures. Vous pouvez les demander par mail à debout71@gmail.com ou au 06 23 55 61 25.

Samuel Brandily
Délégué de la 5ème circonscription.

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