Frédéric François, secrétaire général FO à la communauté urbaine Creusot Montceau, lance l’offensive d’entrée par cette déclaration : « David Marti ‘Ndlr; président de la CUCM) n’a pas assez de pouvoir décisionnel. Il doit en avoir plus sur ses directeurs ».
Voilà de quoi faire trembler les murs « du château » au Creusot où se trouve le bureau du président.
Un séisme qui n’ébranle aucunement David Marti. « Le président dirige tout. C’est moi qui m’occupe du personnel directement », répond-il quelque peu agacé.
Agacé que FO vienne mettre sur la table et devant la presse, le cas d’un agent à qui on aurait promis voilà un an, un contrat de stagiairisation et qui, alors qu’il a signé son contrat les yeux fermés, s’est aperçu finalement que c’était un CDD d’un an. Et que le 17 mai prochain, son contrat s’achève.
« Mais il n’a pas lu son contrat ? » objecte le président.
Sezgin Sonmez a 28 ans d’expérience dans le bâtiment. Travailler à la communauté urbaine, il ne dit pas non, passe des entretiens et devait commencer le 1er avril 2020 mais avec la covid, « mon contrat a été gelé ». L’ex-ancien- futur-nouveau employé de la CUCM a toutefois démissionné de son ancien emploi et va se retrouver sans travail pendant un peu plus d’un mois. « Je suis marié, j’ai trois enfants », sa situation le préoccupe. Finalement, il signe son contrat début mai 2020. Au bout du compte, il s’aperçoit que c’est un CDD. Ce qui change tout « car après un contrat de stagiairisation, on passe à un CDI » rappelle Frédéric François.
Arrive alors l’évaluation de Sezgin Sonmez après pratiquement un an dans l’équipe spécialisée de maçonnerie au centre Nord à Torcy. « L’évaluation est bonne » soulignent ses supérieurs. « Les voyants sont au vert » lui dit même le président dans un entretien le 25 février dernier.
Effectivement David Marti valide avoir rencontré le maçon mais, ajoute-t-il, « je n’ai pas dé déclaration à faire sur les choix que nous prenons ».
Alors nouveau contrat ou pas ?
Les syndicats ont fait part de leurs doléances au président
Deux faits viennent interpeler l’agent en question. Le premier porte sur les dires de Sezgin Sonmez. « On a dit que j’étais allé au château faire du bruit et puis, alors que j’avais signé ma feuille d’évaluation, le supérieur hiérarchique a ajouté après que l’agent ne ne désirait pas rester à la CUCM ». Le second, il apprend que deux appels à candidature ont été lancés pour deux maçons sur le centre à Torcy.
« Ce qui tout à fait normal à la fin d’un contrat pour rester dans la légalité. Cette personne n’est pas la seule dans ce cas. Ce n’est pas parce qu’on a un contrat qu’on est obligatoirement embauché à la communauté urbaine » rappelle David Marti.
En réalité, le cas de cet agent mis en exergue par FO, se veut comme un cri d’alarme dans la réorganisation des services à la CUCM. « Nous sommes tous en désaccord avec cette réorganisation » affirme Frédéric François.
D’ailleurs lors de la rencontre des syndicats (CFDT, CGT et FO) avec David Marti le 25 février dernier, ils ont fait part de leurs doléances, notamment que les agents ressentent un mal-être au travail, qu’il y a une mauvaise ambiance, qu’ils sont démotivés, que les relations de travail se sont dégradés.
Il est aussi indiqué par écrit, « qu’un des responsables peut se montrer menaçant verbalement (…) et qu’en son absence, l’ambiance est bien meilleure ». Les agents constatent également « qu’une pression est exercée sur les contractuels ou les stagiaires » et se posent la question, « qui commande à la communauté, le président ou le directeur des territoires ? »
« Les changements, effectivement (dans le cadre de la réorganisation des services), ne font pas plaisir à tout le monde » admet David Marti.
Le cas Sezgin Sonmez, est-il alors un épiphénomène ?
Jean Bernard
On veut nous faire croire qu on signe un contrat les yeux fermés ; sans le lire? Désolé mais j y crois pas du tout.Surtout vu comme ce Monsieur semble procédurier .
Avant de signer un document on en prends connaissance !!