Communauté urbaine – Du site technopolitain au technopôle Hub&Go, un unique opposant

La réhabilitation de l’ancien lycée Jean Jaurès au Creusot.

 

Le dernier conseil communautaire qui s’est tenu au Creusot, n’a pas été d’un grand cru. D’ailleurs, ce ne fut pas la foire aux questions, ni aux interventions.

Cependant, celui qu’on surnomme « le dangereux activiste de droite », Charles Landre pour ne citer que lui, est intervenu à propos du site technopôle, notamment sur les mises en place de la gouvernance et de la pépinière innovante qui y prendra place.

Ce projet technopolitain, aujourd’hui technopôle est l’un des chevaux de bataille du conseiller communautaire de l’opposition qui oeuvre également au conseil municipal du Creusot.

Après les explications du rapporteur Jérémy Pinto, vice-président délégué à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (lire plus bas), le tourbillon des élus de la CUCM, n’a pas semblé très convaincu. « Qu’est-ce qu’on va trouver dans ce technopôle ? Cette délibération apporte plus de questions que de réponses », déclare-t-il.

Charles Landre s’offusque également du coût financier. « Nous sommes passés de 5 M € à près de 15 M €, soit 161% d’augmentation. On bat des records. Ce projet n’a pas été budgétisé sérieusement. C’est assez lamentable ». Sa réaction a fait suite à la rallonge de 1.6 M € « afin de prendre en compte les révisions des prix, l’ajustement des coûts de matériaux » avait notifié Daniel Meunier, premier-vice-président, en charge des finances, lequel a réagi aux propos de Charles Landre : « Je ne comprends pas qu’on puisse remettre en cause le bienfondé de ce projet ».

 

David Marti, président de la CUCM ne s’offusque pas malgré les termes employés par son opposant. « Vous dites que le projet est passé de 5 à 15 M €, c’est de la mauvaise foi. Aujourd’hui, ce n’est pas le même projet parce que les partenaires financiers ont voulu le faire évoluer. C’est un projet subventionné à 70% ».

Le président est sans complaisance  avec Charles Landre. « Oui, les coûts explosent. Dans votre monde, il n’y a pas eu le covid, pas de guerre en Ukraine, pas de crise énergétique ». Il lui rappelle encore que ce dossier « va au-delà de notre territoire. Avoir le label pépinière, ce n’est pas rien. Nous avons déjà des demandes d’installation. Quatre sont sûres d’intégrer ce technopôle ».

 

Quant au nom « Hub&Go » qui semble contrarier le conseiller communautaire de l’opposition par son anglicisme, « il reflète bien l’état des lieux. Un lieu qui dépasse les frontières de la France, c’est pour l’Europe et, la langue internationale, c’est l’anglais. Noeud et départ (Hub&Go), n’a pas le même effet en français » lui rétorque David Marti.

 

J.B.

 



La délibération sur la gouvernance

 

« Le projet du technopôle, porté par la Communauté Urbaine, vise à développer l’offre territoriale d’ingénierie en matière d’innovation et d’entrepreneuriat, afin d’accroître les flux de projets innovants.
Le site Hub&Go tend à répondre aux attentes des entreprises qui y seront présentes, mais également à créer un écosystème – start-up – enseignement supérieur pour favoriser la création d’emplois et d’activités nouvelles.
Véritable couteau-suisse de l’innovation, ce nouveau lieu de vie permettra un accompagnement global à la démarche de création, des prémices d’une idée jusqu’à l’établissement physique de l’entreprise et de ses services.
Dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle de cette offre de service, la Communauté Urbaine a travaillé en collaboration avec l’ensemble des partenaires de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. Pour continuer dans cette dynamique, la collectivité va mettre en place une gouvernance qui permette aux acteurs et aux entreprises de s’impliquer, ensemble, dans le fonctionnement du technopôle.
La gouvernance du technopôle sera ainsi composée :
•Des élus de la Communauté Urbaine Creusot Montceau ;
•D’acteurs institutionnels, pour rendre concret les actions menées au sein du technopôle et s’assurer que ces actions sont en adéquation avec les attentes des élus ;
•De représentants des différents groupes de travail (PME & industriels, Enseignement supérieur & recherche, Entreprenariat & Innovation) ».

 

La délibération sur la pépinière d’entreprises

« Le projet du Technopôle, porté par la Communauté Urbaine, vise à développer l’offre territoriale d’ingénierie en matière d’innovation et d’entrepreneuriat, afin d’accroître les flux de projets innovants.
Le site hub&go tend à créer les conditions nécessaires pour répondre aux attentes des entreprises qui y seront présentes, mais également à créer un écosystème – start-up – enseignement supérieur pour favoriser la création d’emplois et d’activités nouvelles.
Dans le cadre de la mise en place de son offre de service, la Communauté Urbaine va mettre en place une pépinière d’entreprises innovantes. L’accompagnement et le soutien aux projets d’innovation et de création d’entreprises contribue en effet au renouvellement du tissu socio-économique, à la création de nouveaux emplois et, plus globalement, de nouvelles richesses pour le territoire. Cette pépinière aura alors pour vocation de proposer des bureaux avec des services mutualisés, des conseils et des animations liés à la vie de l’entreprise. Elle sera un véritable lieu d’échanges entre les entreprises hébergées et des experts.
Aussi, en lien avec les acteurs régionaux (DECA BFC, SATT…), hub&go participera à des actions de détection, d’accompagnement et de soutien de projets innovants étant précisé qu’est considéré comme un projet innovant, toute idée ou initiative qui permet d’améliorer un produit ou un service dans le but de transformer une organisation ou un écosystème. Le caractère innovant peut consister dans la mise en œuvre de nouveaux procédés de production ou de construction, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l’organisation du lieu de
travail ou les relations extérieures de l’entreprise. L’innovation peut concerner n’importe quel secteur d’activité dans l’optique de créer de la valeur.
L’entreprise ou le porteur de projet candidat devra déposer un dossier de candidature et venir présenter son entreprise au comité d’agrément. Cet échange doit permettre de cerner au mieux les points forts et points de vigilance du projet, d’apporter au créateur d’entreprise des conseils avisés pour son développement et d’éclairer le comité d’agrément dans sa prise de décision.
À l’issue de la présentation, le comité d’agrément statue sur l’entrée dans le dispositif sur la base des critères suivants :
 Etre en phase de création ou avoir moins de deux d’existence dans le cadre d’une entreprise ou d’une société déjà immatriculée
 Présenter un projet innovant sur la base de la définition donnée ci-avant. La collectivité se réserve le droit d’apprécier librement le caractère innovant des projets présentés par les demandeurs ou les entreprises.
En cas d’avis favorable, le porteur de projet s’engage à se domicilier dans le technopole. Il bénéficiera de rendez-vous de suivi et d’ateliers thématiques dédiés au développement de sa structure. Il pourra également prendre possession de locaux après signature d’une convention et d’un état des lieux d’entrée. La durée d’hébergement sera d’une durée limitée à 3 ans maximum pour ensuite se réimplanter sur le territoire de la Communauté Urbaine. Une demande de dérogation sera faite par la société ou l’entreprise dans le cas d’un dépassement de la durée d’occupation.
Quant à la tarification des locaux, elle sera en moyenne 30 % moins élevée que le prix du marché la première année, 20 % la deuxième année et au prix du marché la troisième année, prenant ainsi la forme d’une aide à l’immobilier d’entreprises.

 

4 commentaires :

  1. MR Landre à raison de poser des questions, un tel écart de prix posé problème,augmentation des coûts de matériaux due au covid et à l UKRAINE, franchement passer de 5 millions d euros à 15 millions ,laCCCM PREND SES HABITANTS QUI PAIENT DES IMPOTS POUR « DES LAPINS DE 6 SEMAINES », avec une objectivité pas très claire…. »QUEST CE QU IL VA SE FAIRE EXACTEMENT DANS BATIMENT…???? »………MR LANDRE est pas contre tout ,il souhaite avoir des explications simples ,précises et avec des objectifs claire, un projet dirigé par des personnes impliquées sur des actions innovantes, avec des prévisions pour l avenir de notre territoire ………ET BIEN MALIN CLUI QUI EST CAPZBLE DE DECELER CELA DANS LE PROJET MARTI ET COMPAGNIE…….

  2. Pourquoi encore un nom anglais ? Nos élus ont-ils honte de leur langue ? Rien à dire pour le projet, mais… Marre de l’anglais ! Les Anglais sont partis de l’Europe ! Brexitons leur langue.

  3. Voilà encore un exemple de ce que font les dirigeants de la France depuis des décennies. Ils ont tout bradé et tout laissé faire. La langue française est en train de disparaître. On encore pour autre exemple l’éducation nationale. Même les professeurs sont incapables d’enseigner correctement le Français car eux mêmes ne le parlent pas correctement. Et bientôt, comme c’est parti , il n’y aura pas que des termes anglais dans le vocabulaire Français. Pauvre France moribonde. Ou sont nos ancêtres ?

  4. Je m’inscris en faux contre « Pauvre France » ! Connaît-il tous les professeurs pour les accuser aussi gravement ? Quand on cherche à donner des leçons, il faut être rigoureux. Je serais très étonnée que tous les messages criblés d’erreurs proviennent de professeurs…
    Ce sont bien les politiques, les communicants et les commerciaux qui exhibent l’anglais au lieu d’employer le français ! C’était la question.

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