Le déplacement à Colombey-les-Deux-Eglises au mémorial Charles de Gaulle ce samedi 9 novembre 2019, date anniversaire de la disparition du général, a donné des ailes à Marie-Claude Jarrot.
Le soir même, devant le monument des Fusillers à Montceau-les-Mines, madame le maire a tenu un discours engagé, alors que Jacques Morlet, au nom de l’amicale gaulliste de Saône-et-Loire dont il est président, a joué d’une métaphore, qui pour les gaullistes, la voix du général, encore aujourd’hui, est toujours la seule à suivre quand le commandant du bateau commet une erreur de pilotage et n’aille se fracasser sur le récif. « Quarante-neuf ans que la France est veuve. En 1958, vous (général de Gaulle) vous nous avez donné les fondations qui faisaient défaut » soulignait-il.
Aujourd’hui, « nous sommes en droit de nous demander si le gaullisme trouve encore une place » interrogeait Marie-Claude Jarrot. Que représente-t-il, si ce n’est le nom d’un porte-avion, sans doute aussi, l’image d’un homme qui a refusé la défaite en 1940 et « celle d’un soldat courageux qui a donner à son peuple la chance d’écrire sa propre histoire au lieu de la laisser rédiger par d’autres ».
D’autant que la nostalgie n’a pas sa place, à moins que certains ne s’en servent « pour acquérir une auréole d’occasion », car se réclamer du gaullisme ne suffit pas pour être gaulliste. « Le gaullisme, ça se fait » affirmait-elle. Et quand bien même l’est-on, encore faut-il se singulariser d’une une rare exigence où la vertu est synonyme de courage.
Le courage d’agir, de ne jamais renoncer, de regarder la réalité sans jamais promettre l’intenable. « C’est la leçon admirable du général de Gaulle » qui plus est « portée par une éthique personnelle qui impose l’autorité », rappelait encore Marie-Claude Jarrot.
C’est aussi se souvenir, ce 9 novembre, de Jacques Chirac dont le « chiraquisme » a été dénoncé par ses détracteurs comme un manque de courage. « J’appelle cela de la sagesse » répondait madame le maire. « Il ne faut jamais aller jusqu’au point de rupture où l’unité est remise en cause (…) et oblige à s’interroger toujours sur la nature du mandat que l’on a reçu ».
Marie-Claude Jarrot a donné sa définition du gaullisme, c’est « agir en fonction des circonstances, des priorités et des autres ».
La voix du général ne s’est jamais éteinte.
Jean Bernard